Le MRC est dans la rue à la veille des élections de 2019
Depuis la présidentielle du 7 octobre 2018, tous les partis d’opposition se préparent pour les échéances de cette année électorale. Mais que fait le parti MRC dans la rue ? Sans toute foi être d’accord avec la proclamation de la Cour Constitutionnelle du Cameroun, les partis SDF, UPC, UNIVERS, PURS, UDC et tous les autres ont dit avoir pris acte de la proclamation. Cependant le MRC jusqu’à ce jour reste seul dans la rue. Parle de Hold up électoral et qualifie Kamto de L’opposant principal du régime. Lire cet article pour comprendre le sens des mots.
Le 26 janvier dernier, les militants de ce parti ont une fois de plus manifesté dans quelques rues des villes de Douala, la capitale économique du Cameroun, de Yaoundé la capitale politique et Mbouda dans la Région de l’Ouest, à quelques kilomètres de la Région du Nord-Ouest contre, disent-ils, la victoire volée au Pr. Kamto par Paul Biya, l’actuel Président du pays. Malgré la déclaration à manifester déposée par les administrateurs du Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC). Bravant comme depuis un certain moment l’interdiction à manifester reçu du Ministre de l’administration territoriale, les leaders de ce parti ont envoyé quelques 150 individus dans la rue.
Que fait le MRC dans la rue?
Ces derniers se sont heurtés aux agents de la police nationale qui avaient pour ordre de ne pas les laisser faire foule dans les rues. Dispersés par gaz lacrymogènes, coups de matraques comme cela se fait partout ailleurs avec, par exemple les Gilets Jaunes. Ceux qui voulaient la confrontation avec les forces de polices ont été gratifiés de tirs à balles en plastique qui malheureusement semble avoir causé des blessures plus ou moins graves sur des manifestants. Cependant, on est loin du Bénin.
Depuis lors, la polémique enfle au Cameroun. La police a utilisé des balles réelles selon les opposants du régime en place. Le pouvoir quant à lui à sa version. Aux hommes et femmes de médias dans la nuit du 26 janvier, le ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji assure que « les forces de l’ordre n’ont fait usage d’aucune arme à feu à Douala, toute information contraire est de la pure manipulation ». L’hypothèse la plus probable si l’on analyse les vidéos et images qui circulent dans les réseaux sociaux et télés du monde dans lesquelles l’on voit couché l’opposant Célestin Djamen et l’avocate opposante Michèle Ndoki, tous deux touchés à une jambe est que les faits ont été aggravés avec intention d’une récupération politique.
117 arrestations et de zéro mort
A quelques mois des scrutins qui marqueront le nouveau Cameroun dont les régions auront une existence effective, l’on se demande pourquoi la rue est le lieu de prédilection du MRC et surtout ce qui motive ce parti. Le porte-parole du gouvernement, Réné Emmanuel Sadi lors de ce point de presse a salué le professionnalisme des forces de l’ordre face à la «bravade des [manifestants] à l’encontre des institutions républicaines» et a annoncé les chiffres de 117 arrestations et de zéro mort. A en croire aux propos du MINAT « Le MRC court le risque d’être dissout, et ses activités interdites sur tout le territoire camerounais ». Il a aussi déclaré que les personnes interpellées à Yaoundé [62], Douala, Bafoussam [42] Mbouda [13] « seront traduites en justice ».
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