La CEMAC : Paul Biya pourra-t-il booster la communauté ?
Paul Biya est le nouveau Président de la zone CEMAC. C’est ce qui est ressortit des résolutions de la session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté qui s’est achevé à N’Djamena le 24 mars 2019, sous la présidence d’Idriss Deby Itno, chef de l’État Tchadien et président en exercice de la conférence. Par ce sommet, la zone CEMAC connait de nouvelles résolutions, aussi importantes que celles de Yaoundé 2016.
Par exemple, tous les États et l’ensemble des Institutions économiques, monétaires et financières de la CEMAC devront renforcer la viabilité des finances publiques et la couverture de la monnaie par la mise en œuvre accélérée des mesures prises en vue du rapatriement des recettes d’exportations. Idriss Deby l’avoue lui-même, il ne pouvait tout faire, encore moins avec des Etats qui refusent délibérément d’appliquer des résolutions prises lors des différents sommets. Dans son bilan, il est ressorti plusieurs chantiers inachevés qui attendent Paul Biya dont le charisme est une force, la diplomatie une option, mais surtout et incontestablement le poids économique à même de rendre effectives plusieurs résolutions.
Des dossiers de la zone CEMAC en attente de Paul Biya
Bien d’autres résolutions sont tout aussi à noter comme la confirmation de la bourse Douala Stock Exchange à Douala, et Libreville, la capitale Gabonaise sera le siège de la COSUMAF, l’organe de régulation de ladite bourse. Il y a aussi la redynamisation de l’exercice de la surveillance multilatérale, à travers la mise en place d’un système plus performant en matière de l’Information statistique, l’accélération de l’application de l’Acte Additionnel. Ce dernier portant suppression de visa pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire ou l’approfondissement de la réflexion sur les sources alternatives de financement de la Communauté en vue de son autonomie.
Paul Biya aura au cours de son mandat à traiter du retour du siège en RCA, du Code minier communautaire, de la négociation avec l’Union européenne pour un APE régionale, de la boucle ferroviaire de la CEMAC (des TDR en attente afin de procéder au lancement du processus de contractualisation). Il devra parler de l’infrastructure numérique intégrée de la CEMAC, de l’étude pour la mise en place d’un satellite d’Afrique centrale et du soutien du Tchad et de la Guinée équatoriale dans le programme du FMI. Seulement on ne peut finir sans se poser la question de savoir si les perspectives seront bonnes d’ici le sommet de Yaoundé, tellement l’économie de cette Sous-région marche vraiment en dent de scie.
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