Puissances militaires africaines : le Cameroun, n° 20 de GFP
Le classement de Global Fire Power (GFP) 2019 vient d’être publié sur les puissances militaire en Afrique. Ce site américain fait chaque année une liste des forces militaires du globe. Il classe le Cameroun dans le top 20 des Etats puissances militaires africaines, et 120ème sur 137 au monde. La tête de poule au niveau mondial reste occupée par les USA.
La Russie, la Chine, l’Inde et la France forment avec eux, et respectivement, le quintet mondial. Du côté Africain, le pays du Bataillon d’Intervention Rapide, (BIR), gagne deux places cette année. En 2018, le Cameroun était 22ème. En 2019, il est 20ème sur les 34 nations qui ont été sélectionnées comme étant de vraies armées structurées et professionnelles, de vraies puissances militaires africaines disciplinées dans le sens de plus ou moins pouvoir protéger leur nation.
Ce classement ne peut être juste dans la mesure où il ne tient pas compte des armées marines. Ainsi, les pays disposant d’une flotte navale verront leurs effectifs diminuer, ainsi que la quantité de leurs armes et de ses spécialisations. C’est ainsi qu’une nation telle que le Cameroun vient quatre places après le Tchad qui ne possède ni une armée marine, ni une flotte aérienne digne de ce nom. Contrairement au Cameroun qui a à ce jour presque toutes les spécialisations requises pour une puissance de feu. Sans compter ses écoles de guerres.
Il y a donc tout à croire qu’en intégrant toutes les composantes d’une armée, beaucoup de pays verront leur place dans le classement des puissances militaires africaines changer en bien ou en mal, le Cameroun y compris. Pour parvenir à ce classement, le magazine Global Fire Power a tenu compte certains éléments : le personnel militaire et de défense, la qualité et la diversité de l’armement, sa disponibilité opérationnelle. (LIRE AUSSI : Puissances militaires 2024 Afrique, la position du Cameroun).
Le classement des puissances militaires africaines
Mais aussi, la quantité de carburant disponible pour le bon fonctionnement des armées et les quantités en réserves, le nombre d’avions de chasse, le budget alloué aux armées et pour les missions de celle-ci, la qualité de ses stratèges, voire ses écoles de formation, si toutefois celles-ci existent. En tout, une cinquantaine de critères permettant aux nations de rivaliser plus ou moins à « armes égales ». Armes nucléaires exclues. Cependant, les facteurs géographiques, les ressources naturelles et l’industrie locale, la main-d’œuvre disponible et le nombre d’habitants sont autant de critères qui impactent le classement final. Par exemple les pays fortement peuplés ont tendance à occuper le haut du classement.
Comme en 2018, l’Egypte reste à la tête des puissances militaires africaines avec plus de 211 avions de combat. Son score est de 0,2283. Elle est suivie de l’Algérie qui, malgré sa baisse au rang mondial, 23ème l’année dernière et 27ème cette année, conserve son rang de seconde puissance de feu. Son score est de 0,4551. L’Afrique du Sud (0,5405 point), le Nigeria (0,7007 point) et l’Ethiopie (0,7361 point) occupent respectivement les 3ème place (32ème mondial), 4ème place (44ème mondial), et cinquième place (47ème mondial).
Après ce quintet de tête, viennent respectivement l’Angola, le Maroc, le Soudan, la RDC et la Libye qui ferme le peloton des dix nations les plus puissantes d’Afrique. A la 20ème position vient donc le Cameroun, la plus puissante nation militaire de la CEMAC, après le TCHAD qui, lui, est 16ème au classement africain. Après le Cameroun vient la Guinée Equatoriale, la République du Congo (26ème), le Gabon (29ème) et la RCA (32ème). Lorsqu’on sait qu’il y a encore quelques mois la RCA était un non-Etat, il y a raison de se demander ce que serait la puissance des nations après la 32ème place.
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