Rapport 2019 du FMI : Cameroun, 5 % de croissance en 2020
Selon le rapport 2019 du FMI du 03 mai 2019 à Yaoundé, l’économie camerounaise va atteindre un taux de croissance de plus de 5 % en 2020, contre 3,5 % en 2017, de 4 % en 2018 et 4,2 % en 2019. Le rapport 2019 du Fonds Monétaire International (FMI) sur les perspectives économiques en Afrique sub-sahélienne montre une reprise graduelle des économies, mais de manière variée. De manière générale, la croissance en Afrique Sub-sahélienne reprend. Elle est projetée à 4 %. Un constat s’y dégage rapidement : les pays riches en ressources naturelles se retrouvent avec des taux de croissance endémiques tournant autour de 3 % à cause de la dégradation des termes d’échanges depuis 2014. Le contraire des pays pauvres en ressources naturelles et dont les économies sont diversifiées. Ces derniers réalisent de bonnes performances, avec des taux de croissance projetés à 5 %.
Bien qu’effective la reprise, le Rapport 2019 du FMI commande à la prudence. Ce taux n’est pas capable de création d’emplois car il sera juste celui qui va replacer sur leur socle les économies en perte de vitesse. En plus les économies de cette zone africaine sont soumises à de graves incertitudes. Les pays de l’Afrique Sub-sahélienne ne sont pas ceux qui dictent les prix des matières premières. Il y a aussi la volatilité des marchés de capitaux, les chocs climatiques et les conflits qui peuvent à tout moment changer le cours des économies. Pour tous les pays de la CEMAC, le FMI recommande une intensification du commerce intra-Africain dans le cadre de la Zone de libres échanges, (ZLECA), une amélioration de la gestion des finances publiques, un accroissement de l’investissement privé et de la productivité. Le Rapport 2019 du FMI a été rendu officielle au Hilton en présence du ministre camerounais en charge des finances, de celui de l’Economie et de nombreux responsables sectoriels.
Le cas du Cameroun dans le Rapport 2019 du FMI
Au Cameroun, l’économie reprend du souffle après une baisse du taux de croissance en 2016 et en 2017 autour de 3,5 %, selon le Rapport 2019 du FMI. En 2018 le taux est estimé à 4 %. Le FMI a projeté la croissance à 5 % en 2020. Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Madame Corinne Deléchat, a séjourné à Yaoundé du 23 avril au 3 mai 2019 afin de mener les entretiens concernant la quatrième revue du programme appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) qui a été approuvé en juin 2017.
Dans le Rapport 2019 du FMI, selon le « COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° 19/139 », la croissance du Cameroun, première économie de la CEMAC, la seconde de la CEEAC après l’Angola, est soutenue par un secteur non pétrolier diversifié, un capital physique et humain important, les grands chantiers de la CAN, la construction des barrages et des autoroutes et biens d’autres projets d’infrastructures. À l’issue de la mission, Madame Corinne Deléchat déclare dans son communiqué que : « Selon des estimations, la croissance économique a atteint 4 % en 2018, contre 3,5 % en 2017 […] L’activité hors secteur du pétrole est restée robuste en 2018, à 4,4 % […] L’inflation demeure faible, mais est orientée à la hausse, de 0,8 % en 2017 à 2,3 % en mars 2019 (sur un an), principalement en raison de l’augmentation des prix de l’alimentation et avec des variations considérables selon les régions. »
Dans la lecture des perspectives économique du Cameroun, elle ajoute : « Les perspectives à moyen terme demeurent favorables : la croissance devrait progressivement augmenter à 4,2 % en 2019 en raison de l’accroissement prévu de la production de pétrole. L’achèvement des projets liés à la CAN 2021 et la mise en exploitation de grands projets d’infrastructures dans les secteurs de l’énergie et du transport devraient porter la croissance du PIB à moyen terme à environ 5-5 ½ %. La consolidation budgétaire sur la période 2019–21, ainsi que le renforcement du rapatriement des devises, favoriseront la reconstitution des réserves de la BEAC.». Certes, il y a des risques internes et externes qui pèsent contre cette croissance. En l’occurrence l’insécurité dans les Régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest. Mais il y a aussi l’environnement sociopolitique qui sévit depuis quelques temps avec les contestations du MRC et des ONG, le retard de la croissance sur certains pans de la construction nationale.
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