Bébé de Muyuka : une autre manipulation contre le dialogue ?
Sur le chemin du dialogue inclusif, l’affaire du bébé de Muyuka. Mais à qui profite le crime ? Les radicaux sont-ils en action ? Dans son communiqué, le porte-parole du gouvernement, Monsieur René Emmanuel Sadi donne la position du gouvernement dans cette affaire. Le 20 mai 2019, l’image d’un nourrisson assassiné dans la localité de Muyuka, département du Fako dans le Sud-Ouest du Cameroun, a fait le tour des réseaux sociaux. Rapidement, des esprits malins auraient vie fait de pointer un doigt accusateur vers les Forces de Défense et de Sécurité, les FDS, pour dire au monde une autre des atrocités qu’ils reprochent à ce corps d’élite de l’armée du Cameroun. Sans plus y revenir, l’image de ce bébé de Muyuka, couché dans son sang, est insoutenable et horrible. Cet enfant n’a rien demandé que de vivre loin des jeux de guerre de grandes personnes.
Dans son communiqué, le porte-parole du gouvernement, Monsieur René Emmanuel Sadi donne la position du gouvernement dans cette affaire : « Le gouvernement dément formellement ces allégations mensongères et précise à la lumière des informations soigneusement recoupées par les services spécialisés de l’Etat que cet acte abominable a été perpétré par des individus issus des bandes armées criminelles, lesquelles prises de court par la dynamique d’apaisement et de reprise en main de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, s’emploient de façon pernicieuse à maintenir un climat de terreur et de désolation parmi les populations», (MINCOM).
Attention à la manipulation sur l’Affaire du bébé de Muyuka
Selon le gouvernement, la version de Emilia Agbor, présentée comme la mère du bébé, qui accuse les militaires comme ceux qui auraient tiré à bout portant sur l’enfant est erronée, un « groupe d’individus armés de fusils de chasse de calibre 12 et d’armes blanches a investi le domicile d’un ancien rebelle sécessionniste, aujourd’hui repenti et réinstallé chez lui au quartier Makanda à Muyuka […] Ce père de famille, alerté de l’imminence d’une expédition punitive de ses anciens compagnons de guerre et pris de panique, a dû quitter précipitamment son domicile avec son épouse et deux de ses enfants, sans avoir pu amener avec eux, leur fillette âgée de 4 mois ».
Le gouvernement parle d’une « mise en scène orchestrée aux fins de manipuler l’opinion et d’accabler une fois de plus les forces camerounaises de défense et de sécurité ». Décidément, des tentatives de manipuler les Camerounais dans le but de les opposer les uns contre les autres ou au moins de les dresser contre leur gouvernement ou contre les Forces de Défense et de Sécurité se retrouve à chaque événement qui survient au Cameroun. Le but est de discréditer toute action du gouvernement. Une question restera toujours dans les esprits : à qui profite ce crime ? Le gouvernement vient de parler de dialogue inclusif et l’on voit mal que ce soit encore de son intérêt de commettre de tels actes. Il serait plus juste de regarder du côté des radicaux et de ceux qui ne veulent pas voir la paix de ce côté de la République du Cameroun.
« Tirer sur un bébé de 4 mois a-t-il un sens ? Il y a quelques heures aujourd’hui, le 20 mai Muyuka a vécu ça. Voilà qui nous sommes, un pays où certaines vies n’ont pas d’importance. Un bébé est condamné à la peine capitale pour une vie non encore vécue. Tout simplement BARBARE ! », Tweet de Akéré Muna, Candidat malheureux à la dernière présidentielle. « C’est au-delà de tout entendement. Un bébé? Un bébé? Quelle menace potentielle le bébé pourrait-il représenter? Comment pouvez-vous confondre un bébé pour autre chose? Dans quelles circonstances une personne, même atteinte de folie, tire-t-elle sur un bébé ? C’est trop», Tweet de Edith Kah Walla, présidente du Cameroon People Party (CPP).
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