Minrex : la sortie qui n’augure pas du bon pour Kamto et Cie
Les déclarations du Minrex Mbella Mbella du 28 mai 2019 prépareraient l’opinion nationale et internationale à l’inculpation du Pr. Maurice Kamto, président du MRC, ses camarades du parti et certains de ceux qui ont pris part à la marche blanche qui avait été interdite par le Gouvernement du Cameroun.
Le ministre des relations extérieures, Minrex, a fait une déclaration hier à l’attention du corps diplomatique et des organisations internationales accrédités au Cameroun sur la question sociopolitique de ce pays. Lejeune Mbella Mbella, le ministre des relations extérieures était accompagné du ministre de la communication René Sadi, porte-parole du gouvernement et de quelques membres du gouvernement. Dans cette déclaration, la position du Cameroun a été sans équivoque. Telle une grande offensive diplomatique, la rencontre de mardi, 28 mai 2019 fera date. Les propos du Minrex qui parlait au nom du chef de l’Etat ont été fermes, quoique habillés du ton diplomatique dont on sait tenir Lejeune Mbella Mbella. Un chapitre a retenu notre attention
Respect aux lois du Cameroun
Plusieurs centres d’intérêt ont été passés en revue. Il s’agit des revendications entretenues par quelques partis de l’opposition relatives au verdict de l‘élection électorale du 07 octobre 2018, le Financement des groupes terroristes séparatistes qui alimentent la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la réaffirmation de l’option de dialogue promis par les pouvoir public pour une sortie de crise honorable pour tous.
Le débat serait définitivement clos sur la dernière élection présidentielle au Cameroun si le MRC de Maurice Kamto n’avait pas crié au Hold-up électoral. Après pourtant un verdict a été rendu en mondovision par l’instance faîtière de l’ordre judiciaire qu’est le Conseil constitutionnel qui a proclamé élu Président de la République du Cameroun, Paul Biya, pour le mandat 2019 – 2025 avec 71,28 % de suffrages. Et tout ceci en respect aux institutions du Cameroun, de la Constitution qui reste et demeure la norme supérieure au-dessus de toutes les normes qui font tourner juridiquement notre Etat. La journée du mardi, 28 mai 2019 a donc été pour le ministre Lejeune Mbella Mbella une occasion de rappeler aux uns et aux autres ce que pensent les autorités gouvernantes de cette situation qui a conduit à l’arrestation d’un leader de l’opposition, afin que les choses soient claires. Mais la marche blanche que ce parti d’opposition avait initiée était interdite. Pourtant, le Professeur Maurice Kamto a mené ses troupes dans la rue. Beaucoup furent arrêtés, y compris lui-même et ses plus proches généraux. On est à plus de 3 mois déjà.
Le Minrex rappelle le respect de l’autorité de la chose jugée
Il est clair que le pouvoir en place, par cette sortie répond à tous ceux qui voient des pressions internationales faire échapper le Pr. Maurice Kamto d’un procès en bonne et due forme. Surtout lorsque le Minrex en parle sans le nommer.
« Le Gouvernement tient à rappeler que l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 s’est déroulée sans incident majeur tel que l’ont reconnu les observateurs internationaux. Les résultats de ce scrutin reflètent la volonté librement exprimée du Peuple camerounais, qui dans sa diversité et sa grande majorité, a porté son choix souverain, une fois de plus, sur S.E. Paul Biya qui a recueilli 71,28% des suffrages en sa faveur. Le débat sur cette question est clos. Toute action de remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel par quelque citoyen que ce soit est une atteinte à l’ordre républicain, passible de sanctions prévues par la réglementation en vigueur. ».
L’on s’achemine donc petit à petit à une inculpation de Kamto, non pas comme un prisonnier politique, mais après le procès d’un individu qui a refusé délibérément de respecter la loi de son Etat. Cependant, nous pensons aussi que tout peut se jouer du côté de la Présidence habituée à arrêter des procès en cours et élargir ceux qui sont tombés sous le coup de la loi. Mais tout le climat de cette affaire et la sortie ferme du ministre montrent que ce ne sera possible qu’après inculpation.
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