ONU : Louceny Fall est contre une intervention au Cameroun
Le 04 juin 2019, M. François Louceny Fall, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale (BRENUAC) a botté en touche l’urgence d’une intervention humanitaire de l’ONU au Cameroun souhaitée par un groupe de 8 signataires. Dans son état au Conseil de sécurité de crises, à la fois politiques et sécuritaires, il a plutôt plaidé pour un accroissement de l’aide humanitaire au gouvernement.
Avant on a connu les sorties du Parlement européen et la Formule ARRIA de l’ONU. Le lobbying de 8 organismes, journalistes et ONG, qui sont pour une intervention de l’ONU au Cameroun sous le couvert des raisons humanitaires, avait exhorté le Conseil à inscrire cette question à son ordre du jour officiel. Selon ces organismes : « Le Conseil de sécurité de l’ONU a en grande partie gardé le silence sur la crise […] Sans action rapide, la situation risque d’empirer. ».
Sur la déclaration de M. François Louceny Fall
Les groupes signataires de la lettre sont les suivantes : Amnesty International, Human Rights Watch, le Centre mondial pour la responsabilité de protéger, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Nouveaux Droits de l’Homme Cameroun (NDH – Cameroun), World Organisation Against Torture, Presbyterian Church (USA) et Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Central Africa Human Rights Defenders Network).
S’agissant du Cameroun, le Représentant spécial a noté que le 9 mai dernier, le Premier Ministre Joseph Dion Ngute a annoncé que le Président Paul Biya était prêt à s’engager dans le dialogue sur toutes les questions, sauf celles touchant à la « séparation » et à la « sécession », afin de trouver une solution durable à la crise. Considérant qu’il s’agissait d’un pas dans la bonne direction, M. Fall a noté que, dans une déclaration en date du 28 mai, le Gouvernement camerounais a rappelé les efforts qu’il a consentis jusqu’à présent pour gérer la situation humanitaire et pour engager le dialogue avec toutes les parties prenantes.
Intérêts divergeant
Dans la même déclaration, il a souligné son engagement à coopérer avec les membres du Conseil des droits de l’homme, les autres États Membres, les organismes du système des Nations Unies et autres acteurs bilatéraux. « Il est également important de souligner que la recherche de solutions à la crise doit être guidée par le Gouvernement.
J’encourage les autorités camerounaises à poursuivre leurs efforts de dialogue et à faire avancer le processus de décentralisation », a ajouté le haut fonctionnaire, en réitérant la disponibilité des Nations Unies à travailler avec le Cameroun dans cette tâche essentielle ainsi que d’autres, comme le désarmement, la démobilisation et la réintégration et la consolidation de la paix, à travers le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, entre autres sources de financement.
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