Comment l’attaque d’une poignée d’individus sous le couvert d’une manifestation du 25 juin en Suisse devant cet hôtel où séjournerait le Président Paul Biya a été enrayée ? « Ayant forcé l’entrée à l’Hôtel, ils ont été stoppés net par les services rapprochés camerounais », selon la police et les médias suisses. Cependant personne ne peut dire exactement si le Président camerounais séjourne ou non à l’Intercontinental.
Avant toute chose nous tenons à rappeler la convention de vienne du 18 avril 1961 qui énumère les immunités et privilèges dont jouissent les agents diplomatiques consacrées en son article 29 relativement aux relations diplomatiques, « une obligation d’empêcher toute atteinte à la personne, à la liberté à la dignité. » Le préambule dudit traité souligne : « Les partis signataires sont convaincus que, le but desdits privilèges et immunités ne sont pas d’avantage les individus mais, la fonction de ces individus. ». Selon le porte-parole de la police genevoise, Jean-Philippe Brandt. « il a fallu une trentaine de minutes pour rétablir l’ordre ».
Fiasco de manifestation
Beaucoup de ces manifestants avaient été informés par un tweet de la présidence de la République du Cameroun qui faisait état d’un « bref séjour privé en Europe » du chef de l’Etat et son épouse, sans préciser le lieu de son logement. Comme depuis qu’il est au pouvoir il se dit que c’est dans cet hôtel qu’il séjourne toujours lorsqu’il est sur le sol helvétique, comme une traînée de poussière, la nouvelle s’était répandue que le président Biya est arrivé le dimanche, 23 juin à l’Intercontinental. Mais contactée par des collaborateurs surplace, la direction de l’hôtel ne confirme pas la présence de Biya dans leur hôtel, sans toutefois l’infirmer. Personne n’a des preuves irréfutables que lorsque la présidence de la République camerounaise parle de « séjour en Europe », que ce soit en Suisse et à l’hôtel Intercontinental.
Plusieurs téléphones des manifestants seraient tombés entre les mains des services secrets Camerounais qui seraient en cours d’exploitation à cette heure. Toutefois ces individus ont prévu une autre grosse manifestation samedi prochain. Le but serait de marquer leur opposition à voir séjourner le président de leur pays en terre Suisse. Plusieurs manifestations plus ou moins importantes allant dans le même sens ont eu déjà eu lieu en France ces derniers mois. Tout ce qui ajoute des tensions dans le climat sociopolitique qui sévit au Cameroun. Plusieurs téléphones des manifestants seraient tombés entre les mains des services secrets Camerounais qui seraient en cours d’exploitation à cette heure.
Dialogue social
Toutefois ces individus ont prévu une autre grosse manifestation samedi prochain. Le but serait de marquer leur opposition à voir séjourner le président de leur pays en terre Suisse. Plusieurs manifestations plus ou moins importantes allant dans le même sens ont eu déjà eu lieu en France ces derniers mois. Tout ce qui ajoute des tensions dans le climat sociopolitique qui sévit au Cameroun.
Pourtant le gouvernement essaie tant bien que mal à remettre de l’ordre et la paix entre les Camerounais. Voir la visite du Premier ministre Dion Nguté au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. A l’annonce de ce séjour de Paul Biya et de son épouse en Suisse, ce 22 juin 2019, les penseurs de cette manifestation du 25 ont immédiatement mis en place l’opération «Top», désignée également par ces opposants, sous le nom de l’ultime bataille contre Paul Biya. Dans le cadre de cette opération, des manifestations géantes sont prévues ce 29 juin 2019 à Genève. Dans un communiqué, « L’ambassade [du Cameroun, NDLA] invite la communauté camerounaise de Suisse, tout comme les compatriotes résidant dans les pays voisins, à tourner le dos aux manifestations qui, depuis un certain temps, sont l’expression de la haine, de la violence et du tribalisme, toutes choses contraires au patriotisme et à l’amour du Cameroun ».