La faim augmente dans le monde pour la 3ème année consécutive (ONU)
Le rapport 2018 de l’ONU sur la faim dans le monde vient d’être publié. Dans celui-ci, il est dit que l’Afrique replonge dans la faim à cause de l’instabilité dans ses 5 grandes zones et le dérèglement climatique. Si l’Afrique est la partie du monde la plus touchée, le rapport indique aussi que l’Asie suit le même chemin. Un peu plus de 820 millions de personnes ont souffert de la faim dans le monde en 2018, soit 10,8 % de la population mondiale, selon David Disley, le patron du Programme Alimentaire Mondial, PAM.
Il est l’un des auteurs du rapport rapport annuel sur « L’état de la sécurité alimentaire dans le monde » (rapport SOFI), publié lundi 15 juillet par plusieurs agences des Nations unies (FAO, OMS, PAM, Unicef). Après des décennies d’une baisse continue, le monde vit sa troisième année consécutive de hausse en cette année 2019. Mais si le dérèglement climatique a été pointé du doigt, ainsi que les conflits presque partout dans le monde, les auteurs de ce rapport pensent que la principale cause vient des inégalités croissantes partout dans le monde. De 5 % qui concentrent entre leurs mains la richesse mondiale, on est à ce jour à 2 %.
Une arme pour les riches
Mais contrairement à ce qu’on a connu jusqu’ici avec des famines qui présentent des êtres qui ont la peau sur les os, la croissance de la famine en Asie et en Afrique s’accompagne d’une augmentation des enfants obèses du monde. En effet, le paradoxe dans ce rapport est que 90 % des victimes de la faim sont en Afrique et en Asie, mais c’est aussi dans ces deux continents que l’on dénombre 70 % des enfants obèses du monde. Sur ce point, l’Afrique devrait s’inquiéter car l’obésité n’est pas l’embonpoint mais plutôt un signe de malnutrition. En effet, qui peut dire avec certitude que mange les enfants d’Afrique ? Avec quel médicament se soignent-ils ? Tant que les Africains ne seront pas au contrôle de ces deux aspects de leur vie, il sera toujours difficile de savoir.
Dans ce rapport, il est aussi présenté que les premières victimes de cette situation sont les femmes. Comme toujours, que ce soit pour des guerres, de toutes insécurités, de tout dérèglement climatiques : « Nous produisons assez de nourriture pour tous les habitants de la planète. Pourtant, le nombre de personnes souffrant de la faim augmente, preuve de l’échec des politiques menées. Les premières victimes sont les femmes, surtout celles qui travaillent la terre », dit le rapport. (LIRE AUSSI : Santé : pas de nouveau variant de Covid-19 découvert au Cameroun).
La faim peut être éradiquée
La faim n’est pourtant pas une calamité. Les humains peuvent très bien l’éradiquer mais pas dans un monde où certains se servent justement d’elle pour asservir d’autres individus, dans un monde où l’objectif « zéro faim » en 2030 n’a été qu’un objectif-slogan pour Les bailleurs de fonds du G8 qui avaient promis 22 milliards de dollars (19,5 milliards d’euros) pour la lutte contre la faim, sans suite. Petit à petit, le monde se redirige vers une catastrophe, silencieuse, qui ne fait plus de gros titre de journaux. Comment peut-elle encore les faire alors que les plus grands médias dans le monde sont détenus par justement ces milliardaires et hommes d’affaires qui se remplissent les poches en utilisant la famine comme arme.
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