Après le Grand Dialogue National, le temps du Conseil Constitutionnel ?
Le Grand Dialogue National du Cameroun aura lieu dans 48 heures au Palais des Congrès de Yaoundé. Il s’adresse à ceux qui ont l’esprit de l’Etat, le respect des Institutions du Cameroun. Le président Paul Biya a appelé les Camerounais à trouver des solutions aux problèmes qui minent le vivre-ensemble entre Camerounais du 30 septembre au 4 octobre. Seulement quelques individus essaient tant bien que mal à donner une autre lecture à son discours du 10 septembre dernier. Seulement, Le Grand Dialogue National pourrait n’être qu’une étape avant l’intervention de la Cour Constitutionnelle.
Pour ceux-là, ce sera une conférence nationale souveraine ou une nouvelle Tripartite constituante. Pour certains, un champ de règlement de comptes, là où pour le Gouvernement camerounais, une occasion pour sauvegarder la concorde nationale et la paix. Mais aussi, pour reconstruire un nouveau Cameroun, sans quitter le chemin de l’actuelle Constitution, le chef de l’Etat camerounais a posé des balises et des panneaux Stop. Du 30 septembre au 04 octobre, ce ne sera pas une discussion sur la forme de l’Etat qui aura lieu. Mais sur les mécanismes pouvant bien faire fonctionner notre Etat. Ce ne sera non plus une constituante, d’autant plus que pour le PRC les discussions ne porteront pas sur le fédéralisme, encore moins sur la séparation. Tout le monde ne pourrait y assister et cela est « compréhensible », dit le Président Paul Biya. L’on ne peut tuer et égorger et penser bénéficier de l’absolution avant une assise nationale. Ce sera trop simple. Plus simple encore sera la relaxe de celui qui ne reconnaît pas sa victoire. Cependant, dans le cadre d’un appel à la paix tout peut arriver, à posteriori au dialogue et non à priori. C’est pour cela que même les séparatistes pourront y assister, à condition de déposer les armes. Ce sera devant toute la presse nationale.
Des agendas cachés du Grand Dialogue National ?
Le Grand Dialogue National du Cameroun sera un moment où ceux qui ont le sens de l’Etat, le respect de la Constitution actuelle, le respect des institutions de la République du Cameroun vont s’assoeir et se parler, les yeux dans les yeux. On y vient pour parler République du Cameroun. Certes au début, il y en avec beaucoup d’ego, d’orgueil, de méfiance, et de plan politique. Mais à la fin, ce sera aux Camerounais de présenter à la face du monde un visage unifié, celui d’un Etat qui ressort fort et uni.
Certains y viendront, et à dessein, préparés à mettre sur la table des discussions, l’ordre du jour selon eux. Ces revendications depuis lors bottés en touche par le Président de la République. A ceux-là, il faut rappeler les quatre jours des assises sont convoqués par un homme qui détient le pouvoir du peuple, et la légitimité du peuple. C’est cet homme qui, loin des limites qui lui sont imposées par la constitution, a utilisé son pouvoir de chef d’Etat dans le souci d’entendre tout le monde. Du moins les principaux belligérants des crises sociopolitiques que traverse le Cameroun. Et cet homme a dessiné les drains d’évacuation des déchets du Cameroun, des canaux dans lesquels le Dialogue National devrait naviguer. Mieux vaut ne pas y aller si l’on n’est pas d’accord avec cette réalité des choses. Y aller pour autres chemins que ceux tracés serait y être allé troubler l’ordre public. Et l’on ne saurait définir ce qui pourrait advenir à de telles personnes.
De la constitutionnalité des propositions et des résolutions.
Le discours du Président Paul Biya n’a jamais été « venez et donnez-moi les thèmes à débattre ». Non ! Il a défini le cadre et laissé libre cours aux débats. Il a mis au bas de chaque main tendue à ses contradicteurs qui sont depuis reçus à l’immeuble étoile, chez le Premier ministre Chief Nkak Dion Ngute, « Le Cameroun est un et Indivisible ». Son appel au dialogue entre ainsi dans le cadre de ses actes politiques et non une obligation constitutionnelle. C’est aussi pour cela que nous pensons qu’il sera bon, après ces quatre jours de concertation et de rentre-dedans, que les résolutions prises passent par le Conseil Constitutionnel et enfin par le parlement. Le Conseil des sages est la seule institution habilitée à valider des propositions ou résolutions qui toucheront à la constitution, à vérifier la constitutionnalité de toutes les résolutions qui en sortiront si jamais la Constitution du Cameroun est interpellée pour lecture, relecture ou amendements. Le parlement est la représentation du peuple. Elle est là pour voter sous le serment de la Loi fondamentale les textes ou projets de Lois, voire ses propres propositions de lois, afin que rien ne sorte de l’esprit de la République et ne tombe dans l’Etat de nature.
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