Macron se met à dos Tibor Nagy, l’ONU et les institutions internationales
La sortie malheureuse du Président français hier en matinée au salon de l’agriculture de Paris aurait mis en rogne plusieurs diplomates dans le monde. Conscients d’avoir effectué plusieurs missions au Cameroun en vue de la libération des leaders du MRC et de plusieurs militants de base, et d’avoir pour certains rencontré en personne le Président camerounais sur le cas de Maurice Kamto détenu à la prison centrale de Kondengui, les agents internationaux ne comprennent pas comment Emmanuel Macron arrive à se bomber le torse d’avoir tout seul œuvré à la libération de ces derniers.
Le besoin d’affirmation est si grand chez ce président qui a maille à partir avec ses propres citoyens dans les rues de toutes les villes de France depuis presque deux années. Les Gilets jaunes réclament une meilleure vie, une meilleure gestion de la cité et depuis peu par les syndicats exigeant une meilleure gestion des retraites. Pour se redorer quelques lauriers à la veille d’une nouvelle élection présidentielle et en pleine municipales, le président de la France va contre tout ce que la diplomatie conseille. Emmanuel Macron dans ses grands chevaux semble oublier que le Cameroun a survécu à moult pressions.
Il a connu les sorties de Tibor Nagy qui ont fait croire à certains opposants que le régime allait tomber. Avec à la clé le message du tableau d’où l’on voyait Paul Biya avec un Président américain d’il y a longtemps. On a connu le temps des Conseils de sécurité, de la réunion ARRIA et de la brillante réplique de l’ambassadeur itinérant du Cameroun à l’ONU, Monsieur Djomo. Le Cameroun à fait face aux pressions du parlement européen avec des sorties de quelques eurodéputés zélés qui pensaient faire écho des réclamations partisanes des adaptes du Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC).
Crise diplomatique latente pour Macron
Sans succès, on est passé au temps du Congrès américain et des déclarations fracassantes de même Tibor Nagy, allié de Maurice Kamto et des Amba Boys dans les positions langagières. Toutes choses qui auraient dû l’édifier sur l’attitude à adopter vis-à-vis du Cameroun et notamment en ce qui concerne les affaires camerouno-camerounaises. On a connu le moment de l’Union africaine, de la Francophonie et du Commonwealth, tous trois arrivés au Cameroun dans une mission conjointe dans le but de calmer le feu des poudrières du NOSO et celui des esprits des leaders des partis politiques. Comment oublier le séjour de 4 jours passé au Cameroun sous l’invitation du Président Paul Biya, du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU, la Chilienne Michelle Bachelet.
Emmanuel Macron veut dire au monde qu’aucune ONG n’a pu, aucun diplomate, aucun organisme international, aucun ami du Cameroun, pas même Trump des USA, mais lui seul, le super président qui, bravant adversité et confinement a pu inverser la position du régime de Yaoundé en lui dictant au passage quelque mesure d’apaisement inhérent aux libérations évoquées supra et singulièrement celle du leader du MRC. Il aurait ainsi réussi son coup si certains Camerounais avaient eu la mémoire courte.
L’orientation qu’avait souhaitée Macron pour son «information» n’a pas prospéré. Melenchon avait peut-être eu raison de dire sur les Antennes de Sud radio, à l’émission Les «Incorrectibles» : «on a mis un gamin à l’Elysée et on va le payer très cher». Comme pour dire que manquant d’expérience diplomatique et de tact, Emmanuel Macron en est littéralement à éroder l’aura d’antan de la France au travers de ses positions plutôt alambiquées.
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