Décoration aéroport de Douala : Ce qu’en pensent les Camerounais
La polémique s’installe petit à petit et les dénonciations sous fond d’un sentiment de « trop perçu » pour cette décoration sont nombreuses. Entre ressenti personnel, frustration des exclus du gombo et expertise demandée, les Camerounais se mettent dans les camps comme à chaque action du CoCAN. Que comprendre ?
Depuis la découverte de la nouvelle décoration dans leurs aéroports, les Camerounais disent leur déception dans la toile. Celle-ci n’en finit plus de leurs publications sur le sujet, parfois au grand mépris de la neutralité. La polémique s’installe petit à petit et les dénonciations sous fond d’un sentiment de « trop perçu », voire « assez trop payé’ pour ce job soit-dit « insatisfaisant », sont nombreuses.
Un nouveau buzz s’installe donc, entretenu par les mêmes camps rivaux à celle du Comité d’organisation de la CAN (CoCAN). Une somme de 500 millions de FCFA est diffusée sans aucune preuve matérielle pour pimenter la chose.
Décoration sans âme ?
En ce qui concerne le nouveau visage de l’aéroport de Douala, la coupable a été vite trouvée. Une certaine dame Mogue Kamga est pointée du doigt comme ayant perçu près d’un demi milliard de Fcfa pour quelques « ballons gonflables pour enfants le jour d’anniversaire« . Pour des « épouvantails » à la place des figures ou figurines de Lions, symboles de l’équipe nationale. De même qu’on y a remarqué des « croix » à la place de l’étoile du drapeau camerounais.
Pour ceux qui conteste la décoration actuelle, Douala, la ville des crevettes, des pagaies et des pirogues, du fleuve Wouri, de Patrick Mboma, de Samuel Éto’o et de Mila Roger, du beau Kaba Ngondo des natifs de cette ville, cosmopolite et symbole du Cameroun en miniature, multiculturelle, semble ne rien refléter de cela dans son aéroport international.
En plus de tout ceci, l’on a constaté qu’à la place des tenues traditionnelles des peuples camerounais attendues, l’on a plutôt offert à la vue des tenues de styles modernes, occidentalisées, aux couleurs sombres, uniques ne reflétant aucun symbole camerounais.
Sécurisation des aéroports
A en croire le camp opposée au CoCAN, on se croirait être hors de la terre d’Afrique où tout est endimanché, colorié à gogo et joyeux. Ils partent du principe qu’on y est pour faire la fête et pour vendre du « Made in Cameroun » dans sa dimension identitaire et de savoir-faire. Mais non du « Made » au Cameroun par des étrangers.
C’est ce que l’on peut dire du nouveau buzz qui secoue le Cameroun en cette attente de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Football qui se tiendra du 9 janvier au 6 février au pays des Lions Indomptables. Seulement, à bien regarder, ces jugements premiers sont empreintes de beaucoup d’émotion et de méconnaissance des règles de pareilles décorations dans des aéroports.
En regardant de près, l’on trouve que la première décoration est faite. Elle consiste à rendre visible partout dans cet aéroport, par autocollants, bannières, tableaux, les couleurs et messages imprimés du Cameroun au monde.
Sauf à vouloir la saturation qui n’est pas conseillée dans un aéroport d’autant plus qu’il faut savoir allier décoration et sécurité. Et le trop plein n’est pas conseillé en ce moment d’insécurité non plus. On est juste en face d’émotion personnelle et des sorties de piste dont nous ont habitué les contestataires de tout.
La première délégation à fouler le sol camerounais est l’Éthiopie depuis le 26 décembre 2021. La fièvre de la CAN monte chaque jour un peu plus, quoiqu’on ressente au fond cette impréparation dans la décoration des villes à l’image de la plus grande messe sportive du continent africain.
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