Après le scandale sur son vote lors de la session du comité exécutif de la CAF à Doha au Qatar le 19 décembre 2021, le Burkina Faso est à nouveau au centre d’une polémique dans cette CAN. A la suite des tests positifs au Covid-19 de ses 5 joueurs et membres du staff technique, les dirigeants de l’équipe nationale de football du Burkina Faso contestent les résultats et menacent de quitter la compétition la veille du match d’ouverture qui va l’opposer au Cameroun, pays hôte de cette CAN si un cabinet indépendant ne les rassure sur l’état réel de santé de ses membres épinglés. Edmond Tapsoba, un pilier de l’équipe, Dango Aboubacar Faissal, Ouattara, Saidou Simpore et Soumaila Ouattara. Kamou Malo, le sélectionneur, ainsi que des membres de l’encadrement ont été testés positifs.
Cependant l’on sait que le cabinet chargé de faire les tests de Covid-19 tout le long de cette 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Football qui démarre ce 9 janvier 2022, à été choisi par la CAF pour son indépendance et son impartialité. Sur ce point, le Ministre de la Santé publique du Cameroun est clair : « Selon les accords du Gouvernement avec la CAF, je rassure les populations que notre système de testing reste en vigueur. Par contre, le testing des équipes, des officiels et des délégations de la CAF, est de la responsabilité de la CAF qui a pris un Labo étranger à cet effet ».
Version du Burkina Faso
On a plutôt l’impression depuis quelques jours que le Burkina Faso a quelque chose contre l’organisation de cette CAN au Cameroun. Déjà que depuis le Qatar, son représentant aurait voté lors de la tenue du Comité exécutif de la CAF, pour un report de cette CAN, comme le souhaitait Gianni Infantino, le président de la Confédération Internationale de Football Association (FIFA), afin de préserver les intérêts de l’Association des Clubs Européens (ECA) et par conséquent le niveau du football européen. Cependant, pour préserver la dignité et l’intégrité du peuple des Hommes intègres, nous faisons fi de tout cela et ne tenons en compte que le communiqué de la Fédération Burkinabè de Football qui s’est se désolidarisé du vote de Monsieur Sita Sangaré.
Pour ce qui concerne les cas de Covid-19 dans cette équipe, Lazare Banssé, président de la Fédération burkinabé de football, et Mathias Tankoano, ministre en charge du département des Sports, sont arrivés à Yaoundé. Ils demandent une contre expertise d’un autre cabinet indépendant. Dans un communiqué, Lazare Banssé a précisé « douter de la fiabilité des résultats des tests qui ciblent manifestement des joueurs majeurs » et « la reprise des tests dans un laboratoire indépendant sous la supervision de la CAF et en présence de nos médecins ».
En conclusion
En plus, les Burkinabè font noter que selon le protocole sanitaire adressé aux délégations devant prendre part à cette compétition, les résultats du test au Covid-19 doivent être communiqué aux équipes 48h avant un match. Et non pas la veille d’un match. Dans le déroulé de cette affaire, voici la version de Bernard Traoré, capitaine des Étalons du Burkina Faso : « Hier, on attendait le service qui devait nous passer les test Covid. On devait le faire le matin. Une équipe médicale s’est présentée à notre hôtel. Mais nous avons refusé d’être prélevés parce que ce n’est pas la CAF qui avait envoyé cette équipe médicale. On nous a dit qu’on allait passer les test dans l’après-midi mais c’est finalement le soir qu’on les a fait. Et au lieu du PCR on nous a fait des test anti géniques. Et ce matin on apprend qu’on a des cas positifs. C’est un scandale. Il faut revoir l’organisation ».
À présent, il reste à la CAF de régler le problème à quelques heures de l’ouverture de la plus belle fête de football africain afin de ne pas donner le fouet à ceux qui pensaient que le moment était mal choisi pour la tenue de cette compétition en janvier, mais surtout avec l’apparition du variant Omicron. Certes le Cameroun n’a pas la charge des tests COVID-19, mais il est le pays organisateur et devrait avoir un droit de regard sur cet événement malheureux. Encore plus, la CAF ne devrait pas laisser une occasion aux délégations et joueurs de faire le jeu de ceux tapis dans l’ombre pour ternir le football africain