Le Mali vers une sortie stratégique planifiée de la CEDEAO et de l’UEMOA
La CEDEAO et l’UEMOA donnent une nouvelle chance d’indépendance réelle au Mali. Le pays de Soundiata Keita, de Modibo Keita, de Samory Touré et du Président Sékou Touré n’en demandait pas moins qu’une telle occasion à retourner à son avantage. Voici pourquoi les sanctions de la CEDEAO vont signer la fin de l’hégémonie occidentale au Mali avec Assimi Goïta.
À l’issue des réunions extraordinaires de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, tenues le 9 janvier 2022 à Accra au Ghana, des sanctions sévères ont été prises contre le Mali. Curieusement, au moment où le Gouvernement malien à des victoire sur les terroristes et est en train de rétablir sa souveraineté sur tout son territoire avec l’aide des soldats russes. Les membres de ces deux organisations Ouest africaines ont décidé des sanctions contre le Mali alors que rien dans leur statut ne leur octroie le droit de prendre de telles positions contre un État membre, qui plus est souverain.
Embargo du bloc de l’Ouest
L’UEMOA à par exemple décidé d’un embargo contre le Mali, demandé par les chefs d’Etat et de Gouvernement, au mépris de la souveraineté de ce dernier. Un embargo qui consiste au gel des avoirs de l’État malien, ainsi que ses entreprises publiques et parapubliques. Faisant fi aussi du caractère volontaire de son appartenance à cette organisation. Ce pourquoi le Gouvernement malien parle de « violation manifeste du Traité de l’UMOA et des statuts de la BCEAO ». Quant à la CEDEAO, elle a décidé « la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre tous ses pays et le Mali » et « la suspension des transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali », le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO, le gel des avoirs de l’État malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO ». Il faut rappeler que les Assises souveraines du peuple viennent d’avoir lieu. A l’issue desquelles le peuple souverain à décidé que la transition devrait être prorogée de 6 mois à 5 ans. Ce qui n’a pas plu aux Français qui d’ailleurs, ont été demandée de fermer plusieurs de leurs bases militaires dans ce pays.
Nous sommes ici en face d’une confrontation de deux blocs. Le bloc de l’Ouest qui se lance dans une guerre de procuration au compte de la France et des pays de l’Union européenne et celui de l’Est dont la Mali est le symbole ici, mais derrière on a l’Algérie, la Russie, l’Iran. Pour cela aussi, dans sa réponse aux décisions adoptées par la CEDEAO et l’UEMOA, le Gouvernement du Mali « regrette que des organisations sous régionales Ouest africaines se fassent instrumentaliser par les puissances extra régionales aux desseins inavoués ». Le Gouvernement de Assimi Goïta du Mali est dans la logique de la lutte de libération du pays contre l’emprise occidentale.
Réciprocité contre la CEDEAO
Dans sa position révolutionnaire, ses géo stratèges avaient sûrement déjà pensé à une telle situation et de sa riposte, voire comment se détacher de ces organisations qui ne lui apportent pas grand-chose dans sa lutte pour restaurer sa souveraineté dans l’ensemble de son territoire. Dans sa réaction contre ces mesures « à caractère inhumain qui viennent affecter les populations déjà durement éprouvées par la crise sécuritaire et la crise sécuritaire, notamment celle de la Covid-19 »,lit-on dans le communiqué du Gouvernement du Mali. Un point très important est à noter dans ce communiqué. Au lieu de reculer, le Gouvernement du Mali contre-attaque en imposant la réciprocité aux autres membres de la CEDEAO. Concrètement, il rappelle ses ambassadeurs de ces États membres, et annonce « réexaminer sa participation à ces entités. ». Au même moment, appelle l’armée à se mettre en alerte.
Dans ledit communiqué l’on lit clairement que « face à toute éventualité de déploiement d’une force étrangère contre notre pays, le Gouvernement du Mali appelle les Forces de défense et de sécurité ainsi que la population, à redoubler de vigilance et à rester mobilisées ». En clair, le Mali ne compte pas céder aux injonctions allant contre ses intérêts vitaux et contre ceux des Africains. La cassure est donc là. Avec cependant cette volonté manifeste pour le Gouvernement malien de s’affranchir du bloc de l’Ouest. Ce qui sera à présent en jeu c’est la décision du Mali de quitter ou de rester dans la CEDEAO ou pas. Et le bouleversement attendu sera sa décision de relier ouvertement la zone monétaire d’un pays tel que l’Algérie ou la Russie, et de contourner les embargos en commerçant avec son voisin et grand soutien algérien, le Tchad par les routes de l’Algérie pour s’ouvrir deux voies de ravitaillement Maritimes : Algérie et Cameroun.
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