Achille Mbembe programme Macron à échouer en Afrique. Le Président français Emmanuel Macron est dans une propagande antirusse qui n’arrive pas a mordre depuis des mois. Lors de sa tournée en Afrique après sa réélection grâce à un vote « tout sauf Le Pen » au second tour, pour un second mandat de 4 ans à la tête de son pays, il a lancé une offensive contre le positionnement russe en Afrique. Cameroun, Benin, Guinée-Bissau, Algérie on l’y a vu perdre le nord de ses rencontres avec les autorités de ces pays et plomber du même coup le message de réconciliation, voire l’objectif de fédérer les Africains autour de sa francafrique 2.0. (LIRE AUSSI : Achille Mbembe répond aux attaques dirigées contre lui après le sommet Afrique-France).
Tout simplement parce que bloqué dans son esprit à ne parler que de la Russie. Au Cameroun comme dans d’autres États visités, l’échec de son entreprise colonialiste de tenter reformater les esprits de jeunes Africains vient en partie de la nature même de sa mission de présenter un visage hideux de la Russie à ceux qui ont cessé de croire aux belles paroles françaises. Curieusement, c’est par la bouche d’Emmanuel Macron que le jeune Africain apprend que la Russie est « un État impérialiste » mais non plus la France. (LIRE AUSSI : Découvrez ce que pense Calixthe Beyala du conflit Russie Ukraine).
Macron sans mémoire
Ce petit fils de colons, d’esclavagistes, est arrivé à croire, l’intelligentsia occidentale et lui, que sa jeunesse seule suffirait à faire oublier aux Africains les meurtres de ses pères et mères sur le sol africain. Il est arrivé à ignorer que si l’histoire a une mémoire, les peuples aussi. En effet, comment oublier le napalm déversé sur les indépendantistes Camerounais, des têtes coupées et alignées des kilomètres tout le long des rues pour traumatiser des générations par la terreur et dissuader quiconque de rejoindre la résistance, la lutte armée pour la libération. (LIRE AUSSi : Calixthe Beyala tacle Jeune Afrique : “une boite de Fake News”).
Pour le Président français, hors mis la France et ses alliés, les autres racontent aux Africains « des cracks, des carabistouilles ». En gros, Emmanuel Macron n’a rien compris du combat de libération des peuples africains. C’est aussi ce que lui fait comprendre l’activiste panafricain Kémi Seba pour qui « seule la négrophobie pathologique de Macron , peut lui faire croire que notre combat contre la FRANÇAFRIQUE est initié par Moscou. Nous luttions contre l’oligarchie financière « française » à une époque où Poutine n’était même pas encore président. »
Mbembe en travaille de sape
Voici que c’est clair. Macron et Poutine ne sont que des contingences dans la lutte de libération. Il faut le redire pour le marteller dans les esprits propagandistes occidentaux, que le rapprochement entre certains pays africains et la Russie est un élément contextuel dans la recherche des solutions de se dégarnir du revêtement occidental qui assombrit l’avenir des générations de jeunes Africains depuis des siècles. Les preuves de la sincérité et du respect de la parole donnée, voire le refus du ton paternaliste et obséquieux du pays de Vladimir Poutine auprès des États du continent noir n’est plus à démontrer. (LIRE AUSSI : Gilets jaunes France, un signe des temps en Europe).
Par conséquent, l’utilisation par la Macronnie des discours paternalistes, des expressions de donneurs de lecons et des postures chevaleresques face aux Africains est un faux pas, un autre qui va coûter très cher à la France. On a l’impression qu’avec Emmanuel Macron et la France, voire tout le monde occidental, il faudrait dire « Non » à plusieurs reprises pour être écouté. Si non comment comprendre que le Président français depuis l’Algérie demanda aux jeunes Africains qui en parlent pourtant depuis des générations « Je veux dire simplement la jeunesse africaine: expliquez-moi le problème et ne vous laissez pas embarquer parce que votre avenir, ça n’est pas l’anti-France » ?
Des subtilités Mbembe
Une façon délibérée depuis quelques temps de vouloir retourner à leur avantage l’esclavage, la colonisation, la néo colonisation, le pillage des ressources africaines, les meurtres des leaders africains, le vol des artefacts africains, etc. Pas de repentance, pas d’excuses, pas de mea-culpa, pas d’indemnisation. Rien. Seul un miracle ou une grande catastrophe pourrait encre rapprocher la jeunesse africaine des institutions occidentales. Au moins dans ce sens Achille Mbembe et son équipe conseillère de Macron seraient en train d’abattre un vrai travail de sape au sein de la « macronnie », en laissant Macron sur ses grands chevaux. (LIRE AUSSI : 20 000 abonnés quittent Netflix dont 700 000 de la Russie).
Croire un seul instant que les Africains abandonneront « le combat de leurs parents et grands-parents » basé sur la libération totale et inconditionnelle de leur continent, pour se remettre dans l’armée occidentale en croisade, cette fois-ci contre le seul état occidental qui n’a jamais colonisé quiconque sur le continent noir est une hérésie convulsive de l’homme blanc. on en arrive presque à avoir pitié de cette partie du monde qui de plus en plus s’appauvrit et ne sait plus comment garder sa vie luxueuse. Macron, après avoir sonné le tocsin de la fin de l’hégémonie occidentale, vient de sonner celle de « l’abondance ». Comprendre qui pourra. (LIRE AUSSI : Emmanuel Macron au Cameroun de Félix Moumié et Um Nyobè).