Cameroun : la Fécafoot fixe les salaires des joueurs (2022-2023)
La Fédération camerounaise de Football (Fécafoot) vient de publier un communiqué arrêtant les salaires minimums des joueurs des championnats MTN Elite One, Guinness Super League (Filles) et du championnat de deuxième division MTN Elite Two. Le Communiqué signé par le Secrétaire Général de la Fécafoot, Blaise Djounang, fixe également les Droits d’engagement aux compétitions des clubs de football. Une nouvelle ère souffle décidément dans le milieu du football camerounais avec l’arrivée à sa tête de l’ancien capitaine des Lions indomptables Samuel Eto’o Fils. (LIRE AUSSI : Lions Indomptables : joueurs locaux contre internationaux à Douala).
Les joueurs camerounais évoluant dans les clubs de Première division (MTN Elite One) vont en principe toucher pour cette nouvelle année de championnat qui débutera bientôt un minimum de 200 000 FCFA/mois. 100 000 FCFA/mois pour les Filles de la Guinness Super League et 75 000 FCFA pour les joueurs de la division inférieure (MTN Elite Two) des garçons. Pour ce qui est des prix applicables au droit d’engagement, les frais sont de 1 000 000 de FCFA (un million) dans les clubs MTN Elite One, 500 000 FCFA pour les Guinness Elite Two et 250 000 FCFA pour les Guinness Super League.
Les salaires minimums des joueurs fixent le cap
Signé par le Secrétaire général de la Fécafoot, Monsieur Djounang Blaise, ce communiqué nous apprend ainsi la hausse des salaires de nos footballeurs qui passent par exemple de 100 000 FCFA à 200 000 FCFA pour l’Elite One. Il y a lieu ici de noter leur remise en valeur dans la profession qu’ils ont choisie exercer. Même si les salaires du milieu ne sont pas encore à la hauteur de ceux de certains pays de la Sous régions Afrique centrale, voire proches des salaires du Maghreb, il reste à féliciter cette initiative de l’instance faîtière du football camerounais. (LIRE AUSSI : CAN 2021 : Les clubs européens menacent de ne pas libérer leurs joueurs).
De plus en plus, l’on se rapproche du rêve que doivent vivre les joueurs camerounais, d’autant plus que l’on compte bien avoir un championnat professionnel digne de ce nom au pays des Lions indomptables, quintuples champions d’Afrique et qui participeront pour la 8ème fois cette année à une phase finale de la Coupe du Monde de Football. (Qatar 2022). La question qui nous interpelle est celle de savoir si l’on ne va pas vers ce chantier ayant pour but la fixation surplace de jeunes talents camerounais. Avec pour corollaire positif l’arasement vers le haut des championnats du pays.
Suivre le cap
Un des buts fondamentaux vendus dans le programme de campagne de Samuel Eto’o à la présidence de la Fécafoot. Une lutte contre la fuite de talents en somme. Si nous n’y sommes pas encore totalement, de tels réajustements dans le milieu professionnel de notre football concourent pour beaucoup à atteindre ce but. Premièrement, ils vont redonner un peu plus de dignité à ces jeunes camerounais.e.s dans leur cadre familial. Beaucoup sont des pères et mères, des aînés et grand-frères de familles (nombreuses). (LIRE AUSSI : CAN 2021 : conditions de la CAF pour les joueurs supplémentaires des nations).
Cette hausse de salaire va ensuite leur offrir automatiquement une ambiance beaucoup plus sereine dans les terrains de foot, de l’énergie à se surpasser, de l’envie de se donner à fond. Enfin, ils pourront donner du rêve aux plus jeunes, créer des vocations et balayer l’image du footballeur pauvre qui trône déjà longtemps dans nos esprits. Par ailleurs, si le poids psychologique qui déstabilise par la frustration de ne pas pouvoir payer la scolarité à son gosse est allégé sur le papier, il ne faut pas négliger les habitudes des patrons.
Les Patrons de foot camerounais
Au vu des réticences à libérer le salaire des joueurs comme l’on en a connues lors du championnat passé, on craint fort bien que ces salaires minima que viennent de poser les gestionnaires du football camerounais ne parviennent aux destinataires, et ceci à temps, seulement si la fécafoot joue au gendarme derrière les Présidents de clubs. D’ailleurs, de nombreuses fois elle a fait savoir avoir pris des mesures pour empêcher que ces cas honteux dans un championnat professionnel se reproduisent. Par exemple de les virer elle-même dans les comptes bancaires de chaque joueur. C’est aussi ainsi que va le football camerounais sous l’ère Samuel Eto’o Fils.
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