Sénégal : le panafricainiste Bassirou Diomaye Faye en tête
L’opposant Bassirou Diomaye Faye, candidat de la rupture à la présidentielle sénégalaise 2024, serait largement en tête des suffrages exprimés selon le dernier rapport du comptage des voix dans le pays. Les sénégalais son allés aux urnes dimanche 24 mars élire un nouveau président de la république en remplacement de Monsieur Macky Sall en fin de mandat.
Ousmane Sonko est en principe l’opposant N°1 du président sortant Macky Sall. Mais ce dernier a tout fait pour l’exclure de la course présidentielle, le menant même à la prison le temps de la campagne. Avec une condamnation qui ne lui permet pas de se présenter à l’élection présidentielle. Son dauphin et lui, libres depuis moins de 10 jours grâce à une loi d’amnistie générale, sont en course aux suffrages exprimés. Ousmane Sonko, qui n’a pas pu se présenter à la présidentielle à cause de cette condamnation judiciaire, a publiquement présenté son dauphin lors d’une conférence de presse le vendredi 15 mars dans laquelle il déclara : «Je confie le Sénégal à Diomaye».
Bassirou Diomaye Faye créé un séisme politique
Si la tendance se confirme dans les jours à venir, nous vivrons sûrement un séisme politique au Sénégal. Pour la première fois arrivera au pouvoir un candidat ouvertement anti-impérialiste, pan-africaniste et prêt à lutter contre l’ancienne puissance coloniale. Il sera un président ayant promis clairement une nouvelle monnaie et la rupture des contrats coloniaux. Ainsi que la dénonciation des traités illégaux entre la France, autres pays occidentaux et son pays le Sénégal. (LIRE AUSSI : Général Abdourahamane Tiani félicite Vladimir Poutine réélu).
Ce qui a aussi fait cette victoire quasi acquise de cet opposant, c’est le candidat d’en face qui lui, est ouvertement pour la continuité, contre la rupture. Ancien Premier ministre du président sortant et son proclamé remplaçant, Amadou Ba de l’Alliance Pour la République (APR) n’a pas grand chose à offrir à une population ayant depuis fort longtemps basculé dans le pan-africanisme. En plus, prenant pour modèle non pas son propre président Macky Sall, mais plutôt les hommes forts comme le Colonel Assimi Goïta du Mali, Capitaine Ibrahim Traoré du Faso ou le Général Tiani du Niger.
Le Sénégal dans l’AES ?
Le regard géopolitique des observateurs se dirige à présent vers le combat que mènent actuellement les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) que forment le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ils ont battu campagne avec les armes que leur ont apporté tout le soutien et les voix pan-africanistes du Sénégal et d’Afrique. La question qui plane tout au font des dirigeants de la CEDEAO et de leurs alliés occidentaux serait bien de savoir si le Sénégal de Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye basculera dans l’Alliance des États du Sahel.
Avec ces deux jeunes pan-africanistes au pouvoir, le Sénégal a toutes les chances de basculer dans des bras de fer anti système et anti-impérialistes. C’est leur vision du monde jamais démentie ni tue. Leur campagne est basée sur cette vision de la rupture qui traverse toute l’Afrique de l’Ouest. Elle est nourrie par le rejet des forces impérialistes en place dans leur pays. Quelque part, l’emprisonnement de ces deux leaders de la jeunesse sénégalaise a plutôt fortement contribué au renforcement de leur popularité au sein de la jeunesse qui s’est identifiée à eux. (NE MANQUEZ PAS NOS ARTICLES SUR GOOGLE ACTUALITÉS : https://news.google.com/publications/CAAiEG2XSBXLsPuJPRi80d5rvigqFAgKIhBtl0gVy7D7iT0YvNHea74o).
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