Général Abdourahamane Tiani
Éditorial

Editorial de Simon NGAKA sur la guerre cognitive en Afrique : analyse géopolitique de la crise entre la France et l’AES [1ère partie]

La guerre cognitive en Afrique est une vieille pratique occidentale. Elle est celle que les pays mènent les uns les autres pour imprimer dans le cerveau des habitants de la terre des informations selon leurs intérêts particuliers. Les spécialistes dans ce sport ce sont les médias occidentaux. La pratique a été courante aux temps de la décolonisation lorsqu’il fallait faire tomber des régimes ou les consolider. Seulement elle s’est modernisée avec les nouvelles techniques de communication et de l’information.




On le sait, la France, les États-Unis voire le Royaume-Uni et tous les pays occidentaux, ont en ce jour des armées cybernétiques créées pour filtrer les informations entrant sous leurs cieux et corrompre celles sortant qui sont pour la plupart jetées dans les réseaux sociaux de façon subtile avec de gros dégâts dans la masse. Une activité qui s’est amplifiée en Afrique avec la naissance de l’Alliance des États du Sahel (AES), encore appelée Liptako-Gourma, un pacte de défense mutuelle conclu entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso le 16 septembre 2023, devenue depuis le 06 juillet 2024 une Confédération de 2 758 000 km2. La ligne rouge pour les impérialistes qui voient leur projet de recolonisation voué à l’échec . (LIRE AUSSI : Tiken Jah Fakoly célèbre le Mali dans la résistance panafricaine).

Les spécialistes de la guerre cognitive

Au même moment Kiev, comme un cheveux dans la soupe se dit heureux d’aider les terroristes dans le Sahel contre les intérêts russes. Cet Ukraine incapable de se défendre sans l’aide américaine et européenne. On le voit, ils ont décidé de contourner les difficultés par une guerre cognitive tous azimuts, signe que l’Afrique, s’il en était encore à douter, est déjà de plain-pied dans la 3ème guerre mondiale. Le partage de l’Afrique a été à l’origine des deux premières grandes guerres. Clairement dit, avec le départ obligé de plus de 12 pays de la Confédération de l’AES, ce sont plus de 12 pays qui veulent en découdre, qui veulent y revenir autrement pour se partager le gateau.




Pour certains États comme la France, ce retour est indispensable pour le maintien du pays comme puissance aux yeux du monde, pour une influence à l’ONU et même pour sa stabilité sociale d’autant plus que l’épisode traumatisant des Gilets Jaunes a démontré que le chaos est possible en France et dans toute l’Europe si l’Afrique cesse d’être la vache à lait pour l’Occident.

Depuis quelques semaines se joue dans le Sahel une nouvelle épreuve contre la liberté des Africains : la complexification des relations entre pays du continent par les médias occidentaux qui font tout pour semer des conflits entre pays voisins à l’instar du Niger contre l’Algérie, deux États aux intérêts pourtant communs dans cette partie du continent. Pour rappel, ils sont tous deux dans une dynamique de coopération sécuritaire régionale mutuelle au sein du Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc). Difficile aujourd’hui si l’on n’est pas entraîné contre des fakenews de ne pas tomber dans les filets de ces journaux qui mélangent le vrai et le faux dans le traitement de l’actualité dans le but de cogner les têtes des dirigeants africains. LIRE LA SUITE PARTIE ICI : Edito de Simon NGAKA sur la guerre cognitive en Afrique : analyse géopolitique de la crise entre la France et l’AES [2nde partie]).


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Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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