Niger : Abdourahmane Tiani et Samuel Eto’o : message géopolitique

Le Général de Brigade Abdourahmane Tiani et Samuel Eto’o nous envoient un mesqage clair de solidarité et de coopération entre pays et frères africains. Le président de la transition nigérienne Abdourahmane Tiani reçoit en audience le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) en visite dans son pays le 10 août 2024. À l’invitation de son homologue nigérien Hamidou Djibrilla Hema, président de la Fédération nigérienne de football, Samuel Eto’o s’est rendu à Niamey où il a eu à apprécier les infrastructures sportives de ce pays frère du Cameroun qu’il a qualifié de « Équipements de haut standard ». (LIRE AUSSI : Issa Hayatou est mort : l’ancien Président de la CAF est décédé).

Dans la même foulée, il est reçu par le Premier des Nigériens, le Général de Brigade Abdourahmane Tiani, Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie du Niger depuis 2023. Le CNSPN est l’organe de transition mis sur pied après le coup d’État ayant renversé le Président Bazoum. Recevoir Samuel Eto’o Fils dans son palais est un acte diplomatique fort qui pourrait une fois de plus faire grincer les dents à plus d’un ennemi de ce pays et de sa ligne politique panafricainiste, mais aussi aux adversaires de Samuel Eto’o qui fait face à plus d’un détracteur de son travail à la tête de l’instance faîtière du football camerounais.

Abdourahmane Tiani et Samuel Eto’o en paravent

Contre le Niger, ses ennemis pourront lire un signe politique et diplomatique. En effet recevoir le plus grand footballeur africain de tous les temps est aussi grignoter des points dans la légitimation de son pouvoir. Y compris montrer qu’on a le soutien de ce dernier. Ce qui compte à l’international. Mais encore, les adversaires régionaux et des instances politiques sous régionales savent bien y voir un canal de transmission d’un message à fort caractère géopolitique aux pays voisins et à celui particulièrement de son invité.

Il serait beaucoup plus facile de faire parvenir un message au chef de l’État camerounais, Son Excellence Paul Biya, par le biais de Samuel Eto’o sans éveiller des curiosités dans les relations de l’AES et le Cameroun que d’y envoyer officiellement un émissaire aux yeux de tous. Contre Samuel Eto’o, ceux qui voient en lui un potentiel challenger à la course pour le pouvoir en 2025 ou au-delà après la fin du règne de l’actuel président de la republique camerounais, doivent se ronger les ongles en essayant de convaincre plis d’un que « ce monsieur » joue subtilement sur la corde politique. Mais ce dernier reste un ambassadeur du Cameroun en occupant le siège de la présidence de la Fédération camerounaise de football.