crash du 737 MAX 8
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Boeing 737 MAX 8 : un vrai cercueil volant sur les têtes ? (Partie 2)

(1ère Partie) Pour l’Inde, « ces avions ne voleront pas tant que des modifications appropriées et des mesures ne seront pas prises pour assurer leur sécurité », a indiqué le ministère de l’Aviation civile sur Twitter. La Jet Airways Ltd et la Spice Jet Ltd exploitaient l’appareil. La Malaisie et Oman ont interdit les Boeing 737 MAX 8 dans leur espace aérien « jusqu’à nouvel ordre ». La compagnie nationale Oman Air dispose de cinq Boeing Max dans sa flotte de 53 appareils, selon son site internet. Même décision prise par Singapour, hub majeur du transport aérien en Asie.

L’autorité de l’aviation civile de Singapour (CAAS) a annoncé « suspendre temporairement les opérations de toutes les variantes des appareils Boeing 737 MAX à destination et au départ de Singapour ». Les compagnies concernées sont : SilkAIR, la filiale régionale de Singapore Airlines, ainsi que China Southern Airlines, Garuda Indonesia, Shandong Airlines et Thai Lion Air. Deux jours après le crash, l’Agence Européenne de Sécurité Aérienne (EASA) a décidé mardi de fermer l’espace aérien européen aux Boeing 737 MAX 8 et 9, a-t-elle annoncé sur son site. Avant cette décision européenne, l’Australie avait elle aussi interdit tous les Boeing 737 MAX dans son espace aérien, bien qu’aucune compagnie aérienne australienne n’exploite cet appareil.

L’action Boeing en bourse avec le crash du 737 MAX 8

Après avoir dévissé de plus de 5 % lundi, le titre de l’avionneur continuait à reculer (-5,00 %) deux jours après le crash mortel en Ethiopie d’un de ses avions phares, le 737 MAX 8. C’est sa plus grande chute en bourse depuis les attentats du 11 septembre 2001. La perte de près de 13% en début de séance de l’action Boeing est une conséquence liée à la décision de plusieurs pays d’immobiliser leurs avions B737 MAX 8, connus pour être l’une des meilleures ventes du constructeur américain. Les Etats-Unis continuent d’afficher leur confiance en Boeing et ont décidé de ne pas clouer au sol ces avions, mais veulent obliger l’avionneur à procéder à des modifications du 737 MAX 8 et du 737 MAX 9.

Le PDG et directeur de la sécurité aérienne de l’ACSA, Shane Carmody, a souligné qu’à la lumière des deux récents accidents, la suspension temporaire des opérations du Boeing 737 MAX vise à « examiner les risques de sécurité ». Aux États-Unis, l’Agence Fédérale de l’Aviation (FAA) va obliger Boeing à procéder à des modifications du 737 MAX 8 et du 737 MAX 9 et a demandé à l’avionneur d’effectuer des changements « au plus tard en avril » sur des logiciels et sur le système de contrôle MCAS conçus pour éviter les décrochages.

Le ciel camerounais

Toutefois, ces avions ne sont pas cloués au sol. Les compagnies Southwest (31 appareils) et American Airlines (24), ont d’ailleurs réitéré leur soutien à Boeing en affirmant avoir confiance en la sécurité de ses avions. Au Canada, Air Canada (24 appareils) et West jet (13) n’ont pas annoncé qu’elles interrompaient les vols de leurs 737 Max8. Idem pour les compagnies indiennes Spice jet (13) et Jet Airways (8), la compagnie polonaise LOT (6 appareils). Fly Dubai, qui exploite dix 737 MAX 8, a exprimé sa « confiance » dans la fiabilité de sa flotte.

Camair-co, la compagnie aérienne nationale du Cameroun n’en possède pas. Cependant si sur nos têtes doivent voler des engins à même de perdre le timon à tout moment, les Camerounais sont en droit de s’interroger sur les mesures sécuritaires prises par leurs autorités. Parce qu’à tout moment le drame peut choisir un autre ciel. La compagnie islandaise Icelandair continue elle aussi d’exploiter ses 3 appareils. Son directeur général des opérations, Jens Thordarson, estime « prématuré » d’établir un lien entre les accidents des Boeing d’Ethiopian et de Lion Air. La compagnie russe S7 Airlines, qui dispose de 2 appareils, dit suivre « attentivement l’enquête en cours, tout en restant en contact permanent avec le constructeur ».


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Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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