Francophonie : entre langue morte et perte d’influence de la France en Afrique

Le XIXè sommet de la Francophonie s’est tenue en France entre du 04 au 05 octobre 2024. De nombreux dirigeants de pays membres de l‘Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et des invités à ce sommet se réunissent à Villers-Cotterêts pour resserrer des liens, nous dit-on, entre pays ayant la langue française en partage. Une représentation des Plus de 321 millions de personnes qui la parlent sur les cinq continents.

Cependant, la francophonie ne fonctionne pas comme un club de gentlemen où l’on se soutient entre États lors des moments difficiles et où on se dit tout bonnement. Elle est du moins à présent, un instrument d’influence entre les mains de la France, et est digne du concept des sommets France-Afrique, Chine-Afrique ou autres Russie-Afrique.

Mais dans le déploiement de sa stratégie pour son maintien dans le top des puissances diplomatiques et géopolitiques de ce monde, le pays des gaulois se heurte à une vraie difficulté fonctionnelle : la langue française est une langue morte. Elle n’est utile dans presque rien de ce qui améliore le progrès sur terre, de manière technique. Le Web n’utilise pas le français dans ses langages de programmation, sauf adaptation et contextualisation du code informatique.

La Francophonie des Influences improbables

Même la signalétique mondiale est plus anglaise que francophone. Elle est la 5è langue la plus parlée dans le monde et risque de faire de nouvelle chute avec le refus grandissant et affirmé de plusieurs Etas africains de continuer d’en faire la langue officielle. Elle est de plus en plus optionnelle dans des écoles du continent noir. Les pays africains font de plus en plus un retour judicieux, demandé par les peuples, à leur langues ancestrales. Bientôt le Mandarin aura pris tout l »espace. Cette perte de vitesse de la langue française va de paire avec la perte d’influence de la France à l’international.

« La Francophonie est un espace d’influence diplomatique qui nous permet d’embrasser les enjeux du siècle », a déclaré le président de la République française, Emmanuel Macron, vendredi 4 octobre lors de l’ouverture du XIXe sommet de la francophonie, à Villers-Cotterêts, dans le nord de la France. On a presque pitié de l’entendre. C’est bon pour les nostalgiques. Quelle influence espère encore avoir un État, acteur principal de la fin de l’hégémonie occidentale dans le monde ?

Au secours le Français se meurt

Au moment où les BRICS existent et que le sud global devient de plus en plus prégnant dans l’économie du monde, l’on ne viendra pas commercer en français alors que la France n’a plus d’énergie à aller contre les géants de ce monde. Pour briller à l’international, la France s’est agrippée comme une punaise buvant du sang, coincée sur la carotide de ses anciennes colonies, suçant et bombant le torse d’être forte et puissante. Il faut se rappeler du discours de monsieur De Gaulle, Général de France qui déclarai encore lorsqu’il fallait luter pour sortir son pays de la colonisation allemande : « La France n’est pas seule […] Elle a derrière elle un vaste empire ».

C’est ce vaste empire qu’elle traîne avec elle depuis 1943 à nos jours sous des visages différents : colonisation, neo-colonisation, coopérations, neo-coopération, organisations sous-régionales, regroupements internationaux tels que la Francophonie. Elle est consciente que sans ce « vaste empire » n’existe pas la France. Elle est obligée d’aller chercher de nouvelles influences dans le Commonwealth britannique, voire en lusophonie. Mais le temps nous dira.

Sa perte de parts dans les marchés en Afrique et dans d’autres continents lui ont fait perdre des places dans le classement des économies fortes du monde. En 2024, USA, Chine, Allemagne, Japon, Inde, Royaume Uni sont devant ce pays dans le dernier classement Forbes 2024. Avec la fin de sa coopération colonisatrice avec les pays de l’AES, le refus de nombreux États de commercer avec elle si l’opération n’est pas gagnant-gagnant, sa sortie du top 10 se compte en quelques années. Et ce sera sûrement aussi une diminution drastique des utilisateurs de la langue de la tribu des Francs, imposée aux colonies.