Sommet annuel des BRICS : l’avenir du monde se joue en Russie

La Russie accueille depuis ce 22 octobre 2024 le 16è sommet annuel des BRICS, un bloc économique et politique qui s’est agrandi depuis 2023 de 5 à 10 États, en acceptant en son sein 5 nouveaux États. L’Éthiopie, l’Égypte, l’Iran, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis vont siéger cette année au sein des BRICS en tant que membres à part entière aux côtés du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et e l’Afrique du Sud qui en sont pays fondateurs. L’argentine s’étant rétractée après avoir reconsidéré ses intérêts géopolitiques malgré son acceptation par les membres fondateurs.

Avec les 5 nouveaux États, soit 10 au total, les BRICS comptent désormais 45,5 % de la population mondiale, 43,34 % de la production globale de pétrole, 35,85 % du PIB mondial (en parité de pouvoir d’achat) et presque 25 % du total des exportations de biens. De quoi créer des sueurs froides en face.

Pour beaucoup d’analystes occidentaux, les dissensions entre pays voisins membres des BRICS+ seraient le caillou dans la chaussure de cette organisation. Seulement, il faut voir en ce bloc du sud global un intérêt beaucoup plus grand touchant principalement la survie même de ces pays, voire du monde. Les BRICS existent aussi comme une alternative réelle au diktat de l’Occident et comme une chance pour les pays non occidentaux de pouvoir exister et d’offrir une reste du monde, y compris aux peuples occidentaux, un autre mode du vivre-ensemble sur terre.

Un sommet annuel des BRICS chez Poutine

Le conflit armé entre la Russie e l’OTAN a considérablement permis de comprendre la nécessité de l’avènement d’un nouveau monde qui naîtrait d’un nouvel ordre mondial. Comme au Venezuela l’on a vu l’occident activer tous ses leviers pour déconnecter la République fédérale de Russie de tout le système international. Que ce soit monétaire, économique, diplomatique, culturel, financier, voire sportif, essentiellement battit par lui. On a donc compris que si le reste du monde vit et respire dans les airs qui ne lui appartiennent pas, il serait temps, indispensablement, de construire ses propres instruments dans ces domaines. L’avenir du monde se joue donc depuis ce 22 octobre en Russie d’où l’on devra connaitre de nouvelles orientations de la solidarité du Sud global. Et sûrement aussi, un nouvel agrandissement de ce bloc.

D’ailleurs c’est déjà le cas par le seul fait de la tenue du Sommet annuel des BRICS en Russie, d’autant plus que Vladimir Poutine sera au centre de l’attention du monde. Une image insoutenable par les ennemis de la Russie. Ces derniers essayant d’empêcher la visibilité sur la scène internationale de ce pays par la « cancel culture » de tout ce qui est russe. Une occasion pour le Président de la Russie de démontrer aux yeux du monde que son pays n’est pas du tout isolé comme tentent en vain de montrer les médias mensonges et autres médias mainstream à la solde des dirigeants occidentaux. Mais surtout que son pays est toujours plus puissant malgré tous les embargos installés contre lui depuis le déclenchement il y a deux ans de l’opération spéciale contre l’avancée du nazisme en Ukraine de Voldymyr Zelensky.