Cameroun et Tchad Paul Biya et Mahamat Deby
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Cameroun et Tchad : mouvements présidentiels dans les armées

Les armées du Cameroun et du Tchad ont connu ces dernières semaines des mouvements initiés par les chefs de l’État Paul Biya  et Mahamat Idriss Deby. Des actes politiques que l’on ne saurait prendre à la légère, surtout lorsqu’on sait que du côté du Tchad, ceci intervient après l’assassinat du chef du service de renseignements du pays, abattu en pleine capitale, et son fils aussi.

Au Cameroun le mouvement n’est pas allé vers la radiation directe, mais plutôt s’est fait dans le cadre des mutations et des changements de services et de missions.  C’est en gros l’essentiel des décrets signés par le Président de la République Paul Biya une fois rentré au pays après 49 jours d’absence qui ont fait jaser les uns et les autres et sûrement, ont connu des positionnements ou repositionnements en interne, selon que certains ont pensé vraie l’annonce de la mort du président de la république.

Cameroun et Tchad contre l’ennemi endogène

Au Tchad, le Président Mahamat Idriss Deby est allé plus loin en relevant de leur fonction le chef de la gendarmerie, de la police nationale et le chef d’état-major des armées, en plus de plusieurs généraux et hauts cadres de ces corps. Il a également procédé à plusieurs mutations à d’autres postes.

Pour notre part, il est question de s’interroger sur ces mouvements venant presque simultanément de deux États voisins qui depuis un certains moments cheminent ensemble dans la sécurisation de leur deux États, du bassin du Lac Tchad et de la sous région Afrique centrale. Il est comme un air de renseignement alarmé dans ces actes politiques qui relèveraient en dernière analyse à la sécurité nationale de ces pays de la région d’Afrique Centrale.

Si l’on tient en compte également des relations brumeuses entre la France et le Tchad de ces derniers mois, aujourd’hui où le calumet de la paix n’est plus fumé entre « le chef de guerre »  Macron et son ancien protégé Deby ; que le Mali, le Burkina Faso et le Niger voisins ont tourné le dos à ce pays qui vit des alliances déséquilibrée pour pérenniser ses bases militaires dans la région du Sahel, il est clair que ces événements ne sont pas initiés au hasard.

Aussi pour la sécurité nationale, l’intégrité nationale et la sécurité des États, fallut-il bouger, muter, sanctionner, affecter dans la grande muette une fois le chef du service de renseignements est assassiné. Nous déplorons juste le mutisme total qui entouré ces mouvements présidentiels dans les armées et forces de défense, dans le cas où lesdits pays seraient vraiment sous menace autres que celle connues depuis quelques années.


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Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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