Décès au Lycée Bilingue de Deido : l’élève Florelle Dorvale BENDJAKA MPACKO inhumée à Douala
Les obsèques de l’élève Florelle Dorvale BENDJAKA MPACKO décédée le 05 novembre 2024 dans l’enceinte de son Lycée Bilingue de Deido ont eu lieu ce samedi, 16 novembre 2024. Après avoir été mis sous scellé pendant près d’une semaine pour besoin d’enquête, le corps de la jeune élève de 10 ans en classe de 6ème a été remis à ses parents pour inhumation. Les obsèques ont eu lieu à Deido et l’inhumation au cimetière de Ndoghem (ancien dépôt des planches de la cité CICAM).
L’élève Dorvale a été tuée par les poteaux des buts lors d’une séance de sport de sa classe pendant laquelle elle a été mise à l’écart par son professeur de sport pour défaut de port de la tenue de sport. Selon le témoignage de ses camarades de classe, elle a pris pour distraction les filets des goals dont elle s’est servis de balançoire. Les goals se sont renversés sur elle et lui ont donné la mort à l’heure du sport au sein de son établissement.
Le professeur l’ayant dissuadé d’y jouer à la balançoire une seule fois, mais peut-on sérieusement croire qu’une seule fois suffit pour ces élèves de classe de 6ème, sortant fraîchement de l’école primaire où la seule activité dans la cour de récréation ou de sport reste le jeu ?
De la responsabilité du Lycée Bilingue de Deido
Quelle est la dimension du sens du danger pour nos enfants à 10 ans d’âge à peine ? Et au-delà de cette situation comment comprendre qu’un établissement scolaire puisse mettre des barres de fer de 30 à 40 kilos dans une cour de récréation ou de sport sans les fixer au sol de quelques manières que ce soit ?
Un ancien dirigeants de ce lycée m’a dit que ce n’est pas pratique de le faire, du moment où cette cour de sport est plutôt multi sports. On y joue du basket-ball, du Volleyball, du football, et d’autres sports y sont pratiqués comme les arts martiaux. Alors tenant compte de cela, doit-on mettre la sécurité en veilleuse ? La nature mobile de ce cadre des buts n’est-il pas justement que l’on puisse les ôter de là lorsqu’on en n’a pas ou plus besoin ?
La petite Florelle Dorvale aurait donc perdu la vie parce que de grandes personnes, les dirigeants de son lycée et ses concepteurs n’ont point tenu compte que des gamines comme elle y seront un jour élèves jouant innocemment dans la cour de sports ou de récréation en classe de 6ème et alors qu’on a que 10 ans.
Questions de réparations
Lors de ses obsèques, on a vu ses camarades de classes et ceux de ses grandes sœurs, également élèves du même lycée venus nombreux lui rendre un dernier hommage. Il y a également été aperçu des responsables de son lycée et un bouquet de fleurs que le Lycée Bilingue de Deido a fait parvenir à la famille à la mémoire de son élève. Des gestes louables et encourageants de même que ceux du Gouverneur de la région du Littoral s’étant rendu au domicile des parents de Florelle Dorvale BENDJAKA MPACKO moins de 72 heures après l’annonce officielle du décès, accompagné d’une forte délégation avec un message d’accalmie et de soutien des parents si durement éplorés.
Seulement, il reste dans l’affaire du décès de l’élève Florelle Dorvale BENDJAKA MPACKO comme une arrière goût de négligence, d’irresponsabilité et d’absence réel de réparations du dommage causé à la famille MPACKO par le Lycée Bilingue de Deido en 2024, donc par l’État du Cameroun. On n’accouche pas son enfant pour le voir mourir aussi jeune (10 ans à peine) même si cela reste dans l’ordre des possibilités, mais on n’envoie pas, et cela pas du Tout, son gosse à l’école pour le voir mourir dans un établissement scolaire, quelque soit les circonstances. (LIRE AUSSI : Lycée Bilingue de Deido : des armes à la place des livres).
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