Russie, Israël : frappes préventives en deux poids deux mesures

Macron, Trump et plusieurs autres dirigeants occidentaux ont donné à Israël le quitus des frappes préventives sur un pays souverain.

Les raisons qui poussent Israël à attaquer l’Iran en violation du droit international relèvent selon Netanyahou du besoin de survie d’Israël. On s’en souvient encore au déclenchement de l’opération spéciale russe en Ukraine, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie ne pouvait faire autrement car il y allait de « sa survie… une question existentielle pour la Nation ».

Macron de la France, Donald Trump des États-Unis et plusieurs autres dirigeants occidentaux ont donné à Israël le quitus d’attaquer un pays souverain, raison prise qu’un jour l’Iran pourrait l’attaquer. Tout ceci au mépris du droit international qui fait garant de l’équilibre entre États.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, et jusqu’au matin de samedi dernier, Israël a donc attaqué des sites d’enrichissement nucléaire iraniens (sans grand succès) accomplissant ainsi ses désirs vieux de plus de 15 ans. Cela fait effectivement plus d’une quinzaine d’années que les dirigeants en place en Israël voulaient passer aux frappes préventives contre le pays des Ayatollah. Mais jusqu’à Trump 2, aucun autre président américain n’avait cédé à cette demande.

Frappes préventives au cas par cas

Si le monde a gardé en mémoire les effets et les mensonges des frappes préventives américaines sur l’Irak de Saddam Hussein, cela n’a pas empêché les Occidentaux de donner carte blanche à Netanyahou sans aucune autre forme de procès. Le plus étonnant dans cette vision du droit de tuer, c’est leur narratif très en défaveur de l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, qui aurait été declenché pour les mêmes raisons préventives.

Le Président de la Fédération de Russie déclarait au moment de la déclencher qu’il y va de la survie même de la Russie […] une question existentielle ». Expression employée par Netanyahou pour justifier ses frappes préventives et déclencher sa guerre contre l’Iran. Deux poids, deux mesures venant des donneurs de leçons de démocratie et du respect de la souveraineté des États.