Espace Bolo : une rentrée culturelle avec les plus grands de l’art plastique

3 grands artistes à l’espace Bolo pour sa rentrée culturelle baptisée « Equation rythmique Solution 3 » dirigée par Madame Edith Mbella. C’était du 30 au 07 février 2020. Situé derrière la Boulangerie d’Akwa à Douala, l’Espace BOLO a su une fois de plus mettre en valeur les toiles de grands noms de l’art plastique et de la photographie du Cameroun.

Jean EMATI à Espace Bolo

Le public a pu découvrir et s’abreuver pendant près de 10 jours dans l’inspiration de nos génies vivants. Jean Emati, 3ème grand peintre africain, celui dont la côte ne cesse de tutoyer celle des plus grands peintres à l’international est venu à l’espace Bolo avec des tableaux tels que « NGONDO », une toile de 150 cm x 120 cm réalisée en 2019 et dont la technique mixte a vite fait de rappeler au visiteur le produit d’une imprimante 3D.




Elle représente à son fond la scène d’une lutte traditionnelle lors de la célèbre cérémonie traditionnelle Sawa sur les berges du Wouri : « RUE DE LA JOIE » est son tableau de 120 cm x 90 cm qui représente la célèbre rue de Deido avec ses joies, ses exagérations et ses vices., ou encore « AMBASSIBE », une toile de 120 cm x 89,6 cm simplement impressionnante par son réalisme sur laquelle l’on voit des individus, au pas de cette danse célèbre, cintrés de leurs pagnes, offrent au monde un instant de joie, de culture des peuples du Littoral du Cameroun. Jean Emati, comme on lui connait le génie, a su une fois encore émerveiller son public en poussant le réalisme à la confusion au visu. Ce qui a poussé certains à parfois déroger à la règle en posant leurs bouts de doigt sur la toile afin de s’assurer être réellement en face d’une peinture faite à la main et non à celle d’une photo. N’avait-il pas écrit dans son livre Les peintres de l’estuaire, 1999, que : «  Dans la plupart des cas, lorsque je suis encore en atelier, mes toiles sont déjà vendues … j’en fais en moyenne deux grands format par an » ?

Nicolas EYIDI

Il a su toucher les âmes de centaines de personnes qui se sont données rendez-vous à l’Espace Bolo par la photographie. L’artiste de rang mondialement a une fois encore su gardé son statut par la profondeur de ses tableaux. Celui qui filme tout autour de lui n’a cessé de se constituer une banque d’images de tout ce qui existe. Photographie sur bâche, 100 cm x 70 cm, « POURQUOI ÇA ! » sensibilise sur les guerres et les massacres lors des crises. Sur la légende à côté de l’œuvre, l’on peut lire ce texte de Madame Kouoh Moukoury : « Vivre ensemble c’est refuser la cruauté, la mort le massacre des autres humains … L’acte de violence et le spectacle de la mort déshumanisent tout comme l’esclavage et la servitude … ».




Avec «  CHEMIN », dans son premier tirage, l’artiste nous rappelle que « vivre ensemble » n’est pas faire le chemin tout seul, avec seulement ses frères de tribu ou de race. Mais au contraire, comme le dit si bien l’auteur Kouoh Moukoury, « c’est cheminer et affronter coude à coude les difficultés du quotidien. Tout comme les moments solennels du pays … C’est arpenter après les générations passées la terre de nos ancêtres, planter les richesses de nos activités et génies. ». Dans « LE FLOU », l’artiste confie à Saimondy faire allusion à un Cameroun englué dans ses crises sociopolitiques. Le tableau représente une scène presque indescriptible où « personnages, habits, couleurs, paraissent plongés dans un brouillard indistinct », à lire la légende rédigée par l’écrivaine Madame Kouoh Moukoury. A côté, nous avons la « CORDE », pour dénoncer la confiscation des libertés individuelles et  « LA HONTE » pour traduire les instants difficiles que vit le peuple camerounais en ce moment.

Joël MPAH DOOH

Il a présenté ses dessins sur papier, avec une technique mixte. Des tableaux aux dimensions très variées et tout comme ses deux précédents, le thème a pour inspiration la condition humaine. Sur Wikipedia, on peut lire ceci de lui : « Joël Mpah Dooh a participé à plusieurs expositions collectives et individuelles en Afrique et en Europe (Vienne en 1992), à Los Angeles en 1994, à la résidence internationale organisée par la Galerie Maï Ollivier (Paris) et la Galerie MAM (Douala) à Salo, en Centrafrique, au début de l’année 2000. Faisant des décors de théâtre et de télévision, il a réalisé plusieurs fresques pour la ville de Douala. En matière d’art public, il est l’auteur de l’une des quatre œuvres d’extérieur de la série Art’venture, offerte par Doual’art à la ville de Douala, en 1992.




Il a exposé à Dak’Art 98, 2000, 2007 à l’initiative des Galeries Mam de Douala et Atiss de Dakar. Joël Mpah Dooh a exposé en 2008 à la Biennale de Johannesburg (Afrique du Sud). Il a participé à plusieurs expositions collectives et individuelles, qui l’ont conduit au Nigéria, en Afrique du Sud, au Sénégal, aux États-Unis, à Cuba, au Liban et en France. ». Joël Mpah Dooh est diplômé du conservatoire municipal des Beaux-Arts de la ville d’Amiens. Ainsi, dans sa rentrée culturelle, l’espace Bolo a su choisir les plus grands. L’exposition qui acouru du 30 janvier au 7 février 2020 a été gratuite et n’a demandé qu’à toucher le plus de monde pour que la rencontre entre l’artiste et les masses se démocratise un peu plus encore chaque jour.

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