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Francophonie : l’OIF en détresse, Emmanuel Macron appelle secours

Francophonie Emmanuel Macron Djerba OIF

Francophonie Emmanuel Macron Djerba OIF

Selon plusieurs analystes, la Francophonie est en très grande perte de vitesse, en recul et disparition. Pour son cinquantenaire, après deux reports successifs, le 18e sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s’est tenu à Djerba en Tunisie. Si promouvoir la langue et les valeurs françaises sont ses objectifs premiers, la question des échanges économiques et sécuritaires sont de plus en plus au cœur de ses débats. (LIRE AUSSI : Etats-Unis : Le compte Twitter de Donald Trump réactivé par Elon Musk).




Mais un constat revient depuis plusieurs années maintenant : la promotion de la langue française est devenue difficile. Aucun pays n’en veut plus. Et les valeurs de la France tant mises en avant par ses gouvernements successifs, poussent à la réflexion puis à la méfiance. Aucune société n’en croit guère. Et ce n’est pas le Président de la France, Emmanuel Macron qui a prôné à Djerba une « Francophonie d’action » loin du « ronron des sommets » qui démentirait ce que tout le monde à compris.

La Francophonie dans un coma

L’autre instrument d’influence et de puissance, voire de pression de la France contre les États plus faibles qu’elle économiquement, militairement ou en rayonnement international, diplomatiquement, est affaibli depuis que les Africains, la très grande portion de cet espace, expriment de graves désaccords envers elle. Mais tout compte fait, c’en est fait, la Francophonie est dans un coma qui n’est pas prêt de s’arrêter. (LIRE AUSSI : Alpha Blondy : “il y a toujours de la sueur de pauvre dans l’argent des riches”).




Réunis le 19 novembre, à l’île de Djerba en Tunisie, 88 pays, associés ou observateurs, ont confirmé que cet espace francophone a perdu « son influence dans un monde » sous le signe du verseau. Beaucoup plus depuis la naissance de nombreuses tensions entre les pays dits francophones d’Afrique et la France, leur ancien colon et tortionnaire. Louise Mishikiwabo, secrétaire générale de cet espace, ancienne ministre des affaires étrangères du Rwanda le sait.

Survivre

Elle sait que malgré son obligation de montrer l’OIF sous son beau visage, que son pays fut l’un des premiers en Afrique à ne plus y croire et à sortir le français de ses langues officielles. Le seul trait d’union qui resterait entre États, de et dans, cet espace, est économique. Le volet sécuritaire dans sa profondeur commence juste à y naitre, l’actualité au Sahel et en Europe de l’Est aidant.




C’est peut-être aussi pour cela que Kaïs Saïed, Président de la Tunisie depuis juillet 2021, a émis le souhait de voir la réunion apporter des « résultats tangibles et effectifs » face « aux bouleversements que connaît le monde ». Sinon ce sera chaque fois une belle et dangereuse occasion de rencontres, pour boire du champagne, ceci d’autant plus que la langue française a cessé d’être un référent de domination pour plusieurs pays de la Francophonie.




Noyée dans la guerre entre puissances

Parce qu’elle se présente finalement en instrument de propagande et de contrôle, voire d’exploitation et d’escroqueries politico-culturelles contre d’autres Etats-membres par la France, beaucoup ont même déjà émis leur volonté d’abandonner cet élément de soumission ou de lui adjoindre une langue nationale. Difficile pour cet espace de survivre sereinement dans la guerre d’influence qui se joue actuellement en Afrique entre Russie, Chine, États-Unis, Inde, Africains et Européens.

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