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Jean Pierre ESSOME : le Communiqué de Guinness Cameroun S.A « ne dit pas l’essentiel » (Droit d’auteur)

L’artiste à succès Jean Pierre Essomè dont on sait rare la parole et qui n’est donnée que quand l’intérêt de l’artiste est en jeu, sort de son silence par un communiqué « pour le Collectif des Créateurs des Œuvres Littéraires et Artistiques Engagés Pour la Défense de leurs Droits ».




La firme brassicole Guinness Cameroun, filiale de la Multinationale anglaise Diageo, installée au Cameroun reconnait une dette légale dans un communiqué après avoir été épinglée d’utilisation d’œuvres artistiques depuis 15 ans sans payer. Mais sans accepter le montant de 3,6 Milliards de FCFA. Elle veut des justificatifs. Ce à quoi lui répond Jean Pierre Essomè.

Communiqué de Jean Pierre Essomè

« SUR LE COMMUNIQUÉ DE GUINNESS….

CHERS ARTISTES DE TOUS BORDS.

TITULAIRES DE DROIT DE TOUS LES OGC

Un communiqué de l’usager Guinness Cameroun SA (DIAGEO) est en circulation sur la toile. À la lecture de ce document l’on est contraint de s’interroger.

En résumé, Guinness reconnaît dans cet étrange communiqué  avoir une dette légale vis-à-vis des OGC (bravo !), et affirme être prête à la payer pourvu qu’elle soit justifiée.




De telles affirmations nous laissent pantois, quand on voit bien  que ce communiqué de Guinness ne dit pas l’essentiel.

Chers artistes de toutes les corporations confondues, il faut que vous sachiez bien quel est le principe: Guinness doit déclarer de bonne foi son budget de dépenses, base  sur laquelle les OGC doivent s’appuyer pour effectuer leurs calculs sur les sommes dues au titre du droit d’auteur et des droits connexes. Seulement, les déclarations de Guinness donnent à s’interroger.

Ce que cet usager appelle pompeusement dans son communiqué « preuves à l’appui » n’est rien d’autre qu’un amas de données suspectes. Sous prétexte que des données sortent d’un ordinateur, Guinness estime que les OGC doivent les regarder comme paroles d’évangile. Nous parlons d’un usager qui a déjà dû être classé d’office, qui (défiant les textes en vigueur) conteste sa catégorie, qui prétend n’avoir pas payé toutes ces années parce qu’il ne savait pas à qui payer alors qu’il sait  pertinemment qu’il existe un compte de dépôt spécial….




Nous parlons d’un usager qui donne donc moult raisons d’être méfiants à son endroit. Vous conviendrez que chacun peut mettre ce qui lui convient  dans un ordinateur et le déclarer ! Chers artistes les chiffres déclarés par GUINNESS ont paru  improbables aux OGC, qui ont de ce fait légitimement demandé que l’usager leur présente des détails utiles dans le but de les comparer avec les données en leur possession.

 Évoquant la confidentialité Guinness s’y est tout bonnement refusée. A titre d’exemple, les OGC ont demandé les budgets des événements des artistes Wiskid et Tekno Miles, en vain. En l’absence de tels éléments, les OGC, conformément à la pratique, ont procédé par estimations. Voilà la vérité.

Chers confrères,  GUINNESS ne dit pas dans ce communiqué qu’elle a unilatéralement décidé de joindre les voitures publicitaires aux séances occasionnelles. Il est important de vous souligner qu’il s’agit pourtant de deux décisions distinctes, et l’usager le sait parfaitement. Toutes choses qui concourent à croire que cette multinationale, consciente de sa puissance, défie frontalement les textes en vigueur dans notre pays. Devant une telle attitude, les débats se sont naturellement interrompus.




Au total, il est à retenir que pour des raisons brumeuses, GUINNESS refuse de fournir des détails utiles aux calculs des OGC, mais conteste les montants estimés tout en essayant d’imposer des chiffres qui lui conviennent. Les données présentées par l’usager ne sauraient faire office de preuves, sous le seul prétexte qu’elles sont contenues dans un quelconque ordinateur. Des détails précis ont été requis par les OGC. À chacun de déduire pourquoi l’usager jusqu’à présent refuse de les fournir.

Par ailleurs, il est étrange que Guinness se soucie exclusivement de son image de marque. A-t-elle pensé un seul instant à l’image des artistes clochardisés, au bout de quinze ans d’utilisation frauduleuse de leurs œuvres ?

La menace permanente d’aller devant les tribunaux n’est qu’une manifestation de mépris à l’endroit des pauvres artistes dont cet usager suppose qu’ils n’auront jamais les moyens de tenir des années durant un procès contre leur puissance financière. Il préfère dépenser dans un long procès les sommes astronomiques qu’ils doivent aux artistes. Selon GUINNESS, les artistes sont tenus d’accepter religieusement ce qu’elle leur impose, sans quoi ils subiront ce qu’ils appellent « la rigueur de la loi »…. La loi du plus fort, visiblement. Voilà la tragique réalité.




Il est sans doute utile de rappeler que GUINNESS CAMEROUN SA n’est pas le premier usager que rencontrent les OGC dans le cadre de ces recouvrements. Mais c’est jusqu’ici le seul qui pousse la mauvaise foi à une telle échelle.

Qu’il soit bien clair que les artistes ne reculeront pas devant de telles menaces, et agiront avec détermination pour obtenir ce qui leur revient de droit.

Jean Pierre ESSOME

Pour le Collectif des Créateurs des Œuvres Littéraires et Artistiques Engagés Pour la Défense de leurs Droits. »

Communiqué Jean Pierre Essome 1ère partie
Communiqué Jean Pierre Essomè Fin

Simon Ngaka

Directeur de la Publication de Saimondy, Journaliste et Analyste géopolitique, Écrivain, Artiste-Musicien et Producteur de musique. En 2009, il créé le groupe des sites d'actualités Saimondy.

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