Est-ce Patrice Talon qui fait reculer la démocratie au Bénin ?

Patrice Talon, riche et jeune Président élu pour un seul mandat, est accusé de faire reculer la démocratie du Bénin. Est-ce vrai ? Une triste réalité au Bénin, les forces de l’ordre auraient usé de balles réelles pour disperser les manifestants du 1er mai 2019 à Cotonou.




Patrice Talon avait dit : « Je ferai de mon mandat unique une exigence morale en exerçant le pouvoir d’État avec dignité et simplicité. (…) Je m’emploierai à faire de ce mandat un instrument de rupture et de transition devant aboutir à la mise en place des grandes réformes politiques et institutionnelles que nous avons tous appelées de nos vœux ». Riches ou  de statut modeste, des vieux ou des jeunes, civils ou militaires ? L’Afrique peine à trouver la vraie formule des dirigeants pour le progrès et le bonheur de ses peuples. Tandis que des voix s’élèvent et demandent de faire tomber la longévité au pouvoir, l’inexpérience des bleus de la politique, telle celle de Patrice Talon, règle leurs comptes aux acquis. Après pourtant une alternance pacifique au sommet de l’Etat.

Les concepts de la géostratégie pour la domination

En fait, les concepts ont eu raison des esprits africains. Démocratie et alternance, volonté du peuple et gouvernance, ne sont que des notions qui n’arrivent pas à s’encastrer dans le modèle archétype et socio-culturelle de l’Africain. Ce sont des accessoires armés aux mains des ennemis de l’Afrique. Partout en Afrique, les « révolutions », s’il y en a eu de vraies, ont permis soit le transfèrement, soit la consolidation du pouvoir du peuple à l’armée. Car lorsque le peuple sort dans la rue, loin de tout processus démocratique, loin des urnes d’une république ou du respect de ses habitudes du transfert coutumier du pouvoir, l’armée intervient soit pour protéger les institutions, soit pour les renverser et prendre le pouvoir. Et diriger à son tour pour un temps long ou court.




On l’a vu au Burkina Faso, au Mali, en Tunisie, en Egypte, au Soudan et un peu partout ailleurs. Le peuple de la rue n’est jamais vainqueur. Et le Bénin de Patrice Talon ne sera pas en reste. Il réussit juste à changer un homme, à contenter les marionnettistes tapis dans l’ombre du système, mais non à vivre mieux qu’avant. Le cas du Yémen, de la Libye, des deux Soudan (Nord et Sud), de la Syrie, etc. Parce qu’à chaque fois, il faut reprendre la tâche, reconstruire les acquis, s’endetter plus. Ainsi, le Bénin avec Patrice Talon parle aussi aux Camerounais. Voici une preuve que la bonne gouvernance, ou la bonne gestion des hommes et des biens, le développement d’un pays, ne peuvent être garantie par la seule alternance. Encore moins par le verrou des mandats. Le temps mis au sommet de l’Etat comptera moins si le dirigeant a à tout moment, à tout âge, le souci de son peuple. Mais le pays ne se développera que lorsque ce peuple a, à tout moment et à chaque instant en esprit, le souci du respect de la loi et des codes de sa société.

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