TRACE MBOA 100% musiques camerounaises : face cachée du business

Mauvaise nouvelle pour les chaînes de divertissement et de musiques camerounaises, bonne ou mauvaise pour les artistes et les cultures camerounaises, la multinationale française Trace annonce l’ouverture de Trace Mboa, la nouvelle chaîne du groupe uniquement dédiée aux musiques du Cameroun.




D’aucuns pourraient y voir une attention particulière pour les musiques et artistes du pays de Manu Dibango, Richard Bona, Locko, Charlotte Dipanda, Ben et Grâce Decca, K-Tino et autres Talla André Marie, Jovi ou Salatiel, cependant il faut se convaincre que toute multinationale n’est attirée d’abord que par l’intérêt économique, encore plus dans les arts et cultures de tout pays.

Trace Mboa arrive parce que le biz est florissant

Au point de vue géopolitique, on parle de plus en plus du soft power. C’est le prestige de la France, de son influence culturelle sous des raisons artistiques et culturelles, de sa langue et de marquer de sa présence effective qui entrent en jeu après. En effet, comment tuer tranquillement la personnalité des citoyens d’un pays que de leur doter d’une chaîne qui ne promeut qu’une idée biaisée de l’art et de la culture de leur pays ? Trace qui a du mal à diffuser des musiques où l’on ne bouge pas son popotin, ou ne danse presque pas tout nu privilégiera selon vous qu’elle sorte de musique dans Mboa ?




Une chose est claire à présent, le marché musical et discographique camerounais est tellement prometteur qu’une multinationale européenne lui consacre toute une chaîne musicale. Aux chaînes de télé camerounaises de s’en rendre bien compte car Trace avec sa politique qui consiste à ne pas faire payer le passage dans ses antennes des musiques d’artistes les a depuis damer le pion dans cette affaire juteuse. Avec Mboa, elle va les y enterrer si le sommeil reste profond.




En fait on n’a pas à blamer le nouveau concurrent Trace Mboa, mais plutôt nos propres chaines de télé et les nationaux qui hésitent à investir dans les business des arts et de la culture. La nature a horreur du vide. Tout simplement. Devant le potentiel indéniable des jeunes camerounais, l’indifférence des nationaux à saisir les rennes des affaires dans le divertissement musical, les étrangers ont compris qu’il y a quelque chose à prendre. Hélas, comme le bois, les hydrocarbures ou les matières premières alimentaires, c’est encore aux autres que revient le bénéfice du génie des Camerounais.

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