L'artiste Mani Bella
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Mani Bella s’attaque au Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam

L’artiste Mani Bella invite la Sonacam à s’attendre à des procès une fois que son comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage met en pratique sa volonté de lutter contre les textes de chanson qui vont contre les bonnes mœurs. Selon elle, « préparons nous tous bien ! Et ceux qui risquent même la prison dans cette histoire ne sont pas les pauvres artistes insultés….»




La chanteuse camerounaise de Bikut-si semble très préoccupée par l’une des décisions prise par le comité présidé par l’artiste Dinaly lors de sa première session de travail tenue le 27 juillet 2021 à Yaoundé, après celle du 16 juillet du FACSO. Avec ses textes essentiellement structurés autour des sous-entendus de scènes obscènes, Mani Bella avertit déjà dans une de ses sorties sur Facebook qu’elle ne se laissera pas museler dans son inspiration. Peu importe la qualification que ce comité lui donnerait. Dans ce texte d’où l’on note encore une envie vraie de provoquer et de toujours  faire le buzz, l’artiste explique que certains mots ont leur sens dans la langue française ou nationale loin de toute obscénité. Par ailleurs pose-t-elle que [le Bikut-si] est un « rythme ancestral qui, qu’on le veuille ou pas, à des connotations coquines selon la compréhension de tout un chacun ».

Nous essayons de joindre depuis les responsables de ce comité de la Sonacam sans succès. L’information semble ne pas être donnée officiellement. Aussi Mani Bella conditionne ses dires par un « Si cette information est vraie […] ». Aussi poursuit-elle que le tout sera de démontrer que « EUX  […] chantent des obscénités ! […]

1- La chatte est le féminin du chat

2- La queue est le postérieur pointu de certains animaux

3- The beat c’est le son en anglais

4- Je ne « ine » plus (une négation qui incite la population à ne plus avoir des rapports sexuels en désordre donc, bénéfique pour l’éducation des plus jeunes).




5- On ne met pas le cœur là où les gens mettent le banga là (le banga, c’est la marijuana en ewôndo), etc. Donc hein, préparons nous tous bien ! Et ceux qui risquent même la prison dans cette histoire ne sont pas les pauvres artistes insultés, voler et mépriser au quotidien et qui, malgré tout se battent pour faire vivre ce rythme ancestral qui, qu’on le veuille ou pas à des connotations coquines selon la compréhension de tout un chacun. »

Comment le Comité présidée par Dinaly y arrivera avec ces levées de boucliers des partisans d’obscénités dans nos textes de musiques ? Mani Bella étant juste la première de ce clan à se braquer? Cette lutte est salutaire pour redresser les esprits et bannir le culte du moindre effort dans l’art musical camerounais qui semble depuis des décennies s’embourber dans une voie qui ne lui fait plus honneur.


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Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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