Puma et l’art musical camerounais en discorde
Éditorial

Puma et l’art musical camerounais en discorde

La leçon de Puma est au-dessus des arguments de « mauvais cœur » dans le milieu du showbiz. Contrairement à ce que l’on dit aux camerounais sur le milieu du showbiz et ses métiers, certains pensent émotion contre Puma. Lorsque l’on dit aux dirigeants de notre culture que l’art musical est une industrie, c’est-à-dire à même de donner 2 points de croissance au Cameroun  par an, on te dit « quitte de là ! ».  Aujourd’hui,  l’on tire sur Puma par patriotisme trop prononcé, car blessé dans son amour propre. Sur Facebook, je lis tellement de choses qui ne relèvent en rien des canaux de la musique et du Show business que prend en compte Puma.




Pourquoi l’équipementier choisit-il MHD pour présenter le nouveau maillot des Lions Indomptables du Cameroun ? C’est quel mépris pour nos artistes ? 43 millions de vues contre 48 sur YouTube ? Qu’ils viennent aussi prendre tel joueur de telle autre nationalité pour présenter le maillot de nos chers Lions, etc. Des écoles s’affrontent sur le choix entre émotion et raison. Sous réserve des choix géopolitiques de cet équipementier … Ouf ! Un africain qui a signé chez Puma. On aurait pu avoir encore le scénario Shakira interprétant « Za mina mina » pour une 1ère coupe du monde en Afrique. Et cela du vivant même des Zangalewa ! Décidément, « touche pas à mon casque colonial… ».

Le Cameroun doit encore augmenter de puissance

On dirait même de réalisme à plusieurs niveaux de sa défense nationale car comment voir ce qui nous arrive sans s’en offusquer ? Qui avait signé ces choses-là au départ ? Et Milla lui-même est « dans quoi là-dedans » ? Même si c’est toujours loin de la simple explication. Puisque, excusez mon glissement, il y a lieu de nous expliquer encore ces accords, car notre équipe fanion c’est notre vert Rouge Jaune national. Sauf si l’on nous dira que c’était le seul moyen rentable de mieux exporter nos couleurs … En fait on parle de nos couleurs ou d’un simple produit d’une multinationale étrangère ?




J’espère que beaucoup de ceux qui ont fait des indignés savaient que Puma est une multinationale, par conséquent une entreprise qui ne parle que argent, c’est-à-dire qui ne jette pas l’argent par la fenêtre non plus ; qu’elle joue au PMU et comme tout joueur ne mise que sur le « bon cheval», du moins celui qu’il a jugé bon pour ses recettes et non  pour nous camerounais, cessons de rêver. Des artistes qui ont jusqu’ici pu avoir une certaine notoriété ou une notoriété certaine combien avons-nous de vrais managers ? Je veux dire des managers au sens plein du mot français « ménager » ? Les artistes camerounais ont-ils des agents et/ou managers à même de challenger en garantis contre ceux des artistes tels que MHD ou autres Shakira?

Des questions encore

La musique a 37 métiers et même plus encore. Comment avoir du top de Puma étant dans un Etat où l’art musical n’est que débrouillardise, dans lequel aucune politique culturelle n’est définie clairement aux citoyens ? Dans lequel l’on se dit manager des artistes sans aucun bureau fixe sinon son numéro de téléphone, sans adresse postale sinon des adresses email ? Sans aucun enregistrement dans une société qui protège le droit des éditeurs et des interprètes ? Comment croire que Puma va signer un contrat aux millions de dollars ainsi comme au quartier ? Comment aurait-il procédé s’il s’agissait d’un joueur de foot ou d’un boxeur ? Cessons de rêver vraiment. Parce que prester à l’international ne dit pas avoir une structure professionnelle autour de soi, Et encore, faire de beaux clips pour Trace Tv ne fait pas impact réel pour les majors, sinon beaucoup y seraient poulains.




En plus, je crois fermement que s’il s’agissait d’avoir un artiste camerounais à tout prix, PUMA et la FECAFOOT seraient allés chercher ailleurs que dans la musique urbaine à tous les prix. Non pas parce qu’il n’y a rien de bon, au contraire, mais juste parce que pauvrement structurée, parce que presque aucun n’est poulain d’une major et que l’argent doit rentrer en occident d’une manière comme d’une autre. Commençons par reconnaître ceci que, les concitoyens de Roger Milla, nous tous là aussi on exagère. Pour parler comme au quartier. Le Cameroun gagnait pourtant la CAN sans stade de foot, jusqu’à énerver les autres africains comme on dit au Cameroun, y compris ses propres citoyens non ? Ainsi soit-il, si nous voulons des trophées, il faut savoir comment les avoir. NOS AUTRES ANALYSES


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Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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