Candidats aux élections de la Sonacam du 24 oct. 2020
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Elections à la Sonacam : incertitudes sur la tenue des votes le 24/10/2020

Elections. La Sonacam est en instance de renouvellement de ses gestionnaires. Les postes de PCA, des administrateurs et autres délégués sont disponibles depuis quelques semaines. Quoique l’on nota ici et là des voix qui se sont levées pour déplorer la continuité des actions des percepteurs sur le terrain, il est clair que l’équipe du PCA sortant Sam Fan Thomas a été demandée de jeter le tablier, beaucoup aussi parce qu’elle a fait montre d’une incompétence notoire, et d’un certain repli identitaire, si on en croit  ses contradicteurs.




Depuis quelques jours, des concertations autour du Ministre des arts et de la culture (Minac), Ismaël Bidoung Kpwatt, sont légion. Les actions et propositions des groupements et associations des artistes, pesant de tous leurs poids, semblent renvoyer plutôt en novembre ladite élection. Pour certains, il est nécessaire de revoir des textes régissant cet OGC consacré à la catégorie B, celle des droits d’auteur dans l’art musical. Pour d’autres, il faut en plus de cette revue des textes constitutifs, tisser de manière définitive le profil du PCA, du DG et des administrateurs. Comme dirait le Maestro Jeannot Ekwalla, l’un des auteurs compositeurs des plus prolifiques, mais surtout à succès du Cameroun : « tout le monde ne peut pas être à la tête de la Sonacam ». Cependant, c’est ici que tout se joue, sur ce point focal qui fait déjà couler beaucoup d’encre et de salive, car deux tendances se sont fait connaître. Celle qui demande un PCA élu sur la base de sa forte personnalité et de ses atouts managériaux reconnus dans le milieu de l’art se retrouve face à celle qui pense qu’il est bon que le PCA soit un Bac+4 ou 5, voire justifiant un bagage intellectuel dans le droit d’auteur.

Des élections malades de la « diplomite » ?

Le camp des diplômés dans la gestion des droits d’auteur peut bien avoir des arguments pour défendre ses positions, d’autant plus que l’équipe sortant a pratiquement étalé son ignorance des sujets de droit d’auteur, voire de toute la gestion. C’est sûrement ce que ne veulent plus revivre ces artistes calés sur ces sujets. Les challengers Jean Pierre Essomè, Marco Mbella ou Ateh Bazore, qui n’ont jamais cessé de faire montre d’une certaine maîtrise dans ce sens, sont surement à l’aise dans cette tendance. Y arriver, c’est mettre de grandes personnalités de l’art musical camerounais hors-jeu. Ici et là dans les réseaux, les camps s’affrontent dans des débats et autres promotions d’images. Le Ramca, le Rassemblement des Artistes Musiciens du Cameroun, un organisme costaud et puissant, qui n’avait pas donné jusqu’ici son mot d’ordre sur le vote qui aura lieu dans les prochains jours, mais dont la hiérarchie s’est depuis fort longtemps rapprochée du Minac pour des propositions, s’est pliée enfin au jeu, comme le réclamait de nombreux membres. Mais doit-on vraiment parler de consigne de vote ?




Que non ! Par une note de son coordinateur national, le bassiste Aladji Touré, ce rassemblement a publié une liste de proposition au poste de PCA, accompagnée par celle de Vice-PCA et une directive relative à l’élection ou nomination des administrateurs, le cas échéant. Comme PCA, nous avons 6 noms : le Ramca présente aux choix de ses membres l’artiste de dimension mondiale Ekambi Brillant ; l’artiste et journaliste de la CRTV Ateh Bazor ; l’artiste Bikut-si Saint Désir Atango ; l’artiste Marco Mbella qui déjà a rappelé que c’est une incongruité « de payer un PCA plus qu’un DG », et qui se dit prêt à œuvrer pour les artistes à ce poste pour FCFA 100 000 contre FCFA 1 million que gagnait le PCA sortant – il se dit que les nouveaux textes en adoption proposent FCFA 300 000 au poste de PCA et 100 000 à celui de DG) ; Bony Mballa est également dans la liste et le célèbre Afo Akom également.

Les potes d’abord ?

Comme proposition au poste de Vice-PCA dans ces élections, le Ramca propose à son assemblée les artistes qui ont depuis plus d’une trentaine d’années disparus des podiums et des productions tels que Messi Ambroise toujours à l’affût d’un poste administrateur dans chaque bureau de la gestion des droits et Tamwo Isidore dont on se souvient avoir, il y a quelques jours encore, défendu la gestion tant décriée de l’ex-PCA Sam Fan Thomas ; Il y a aussi Charly Nelle qui sûrement convoitait un poste supérieur et la mater qui rap Beko Sadey qui est restée dans le cœur des Camerounais, mais dont on ne sent pas trop tout le long des campagnes dans ces élections. Si deux ou quatre noms sortent de ces deux listes comme méritant du Job, on a plutôt l’impression que beaucoup d’autres y figurent comme pour récompenser des anciennes gloires ou anciens compagnons de route. Par la suite la note nous informe que « le choix des administrateurs sera réservé au PCA élu et à la hiérarchie du Ramca, ou simplement par un vote. ». Les candidatures sont attendues jusqu’au 16 octobre.




Dans ces élections qui sonneront , selon un des candidat Georges Dickson « la renaissance de l’OGC Sonacam », il serait faire un tort aux artistes si l’on ne note pas en leur honneur que pour une fois, les dissensions sont moindres, la création d’OGC parallèles presque inexistante, des regroupements poussent à parler d’une même voix. A présent, il faut attendre voir le déroulé des élections pour juger de la quiétude au sein de la Catégorie B du droit d’auteur.


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Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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