Rigobert Song Bahanag 4ème séance d'entraînement à Djeddah
Cameroun

Cameroun : appel au sorcier blanc : des bipolaires contre Song

Des Camerounais bipolaires aimeraient remplacer Song Bahanag par un sorcier-blanc, nous sommes entre le mal de Sisyphe et l’oubli. Ces Camerounais dans le là là là, bipolaires et oublieux, demandent le retour d’un sorcier-blanc à la tête de l’équipe nationale parce que le Sénégal les a fouttés et la CAN2024 les échappe. Ils ne veulent pas reconnaître qu’il a fallu 11 ans à Aliou Cissé au banc des Lions de la Teranga pour remporter une CAN, la 1ère et seule du Sénégal. La masse ne pense pas. Parfois elle est même ignorante de son histoire. Mais de vrais dirigeants ne tombent pas dans ce piège.




Tout le monde savait qu’après Mbombo Njoya, l’équipe nationale du Cameroun était à refaire, non seulement elle, mais aussi et également le championnat national et l’administration des clubs. Les résultats voulus sont voulus sur la base de la réputation des Lions indomptables mais non sur le processus de renaissance du football camerounais mis en place par l’équipe de Samuel Eto’o. Ceux qui crient fort au limogeage de Song Bahanag ou jouent sur les émotions afin de préparer une place à leur favori, ceux qui appellent au retour d’un sorcier blanc à la tête de l’équipe nationale pensent manipuler l’intelligentsia camerounaise. Oh que nenni !

Des Camerounais bipolaires contre song

Je me rappelle encore ces voix qui demandaient que l’on mette un national à la tête des Lions, qui disaient lui donner le temps qu’il faudrait pour qu’il apprenne le métier, qui prenaient même pour exemple le Sénégal ayant maintenu Aliou Cissé plus de 10 ans à la tête de leur équipe faîtière malgré des très bas et des moyens résultats. Ne pas laisser Rigobert Song Bahanag à la tête de cette sélection c’est reprendre dans nos entrailles la malédiction de Sisyphe (Fils d’Eole et d’Énarété, fondateur de Corinthe, Essai d’Albert Camus). (LIRE AUSSI : IRM pour Vincent Aboubakar ce 13 janvier).




Même si le prochain étranger remporte la CAN, cela ne restera qu’un titre qui n’aiderait en rien le football camerounais qu’il faut repenser dans son mode de recrutement et d’atterrissage en équipe nationale : staffs technique, administratif et joueurs compris. Song Bahanag n’est pas le problème, il n’est pas celui qui doit apprendre à jouer aux professionnels. Il n’est non plus celui qui seul à la lourde charge d’insuffler le « hemlé » aux joueurs. Celui-ci s’impose dès le bas âge à chaque Camerounais né et grandi au pays. C’est un ADN. Les Camerounais doivent cesser de s’en prendre aux hommes et se concentrer à bâtir des systèmes qui favorisent l’éclosion des talents et l’affirmation des expériences, dans lesquelles la contingence qu’est l’humain n’aura qu’un impact très faible pour l’échec.


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Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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